Le concert du musicien japonais Keiji Haino, prévu le 14 mars dernier dans la cathédrale de Metz, a été annulé et déplacé au Centre Pompidou de Metz, une décision qui mérite d’être saluée. Si l’évêché de Metz évoque des raisons de sécurité, la réalité est bien plus complexe.
Keiji Haino, connu pour sa musique expérimentale et pour ses compositions dites « avant-gardistes » brouillent les frontières entre bruit, musique, et silence. Ses performances, souvent caractérisées par des bruits dissonants et des improvisations difficiles à suivre, n’ont rien à voir avec l’harmonie spirituelle que l’on attend dans un lieu sacré comme une cathédrale.
Sur son compte YouTube, Haino est vu en train de manipuler des sons étranges et discordants, c’est de mauvais goût et ça n’ a rien à faire dans une église.
Le choix d’organiser un concert dans une cathédrale a suscité une opposition très légitime, notamment de la part de groupes catholiques comme « Lorraine Catholique ». Ces fidèles ont soulevé un point crucial : une cathédrale, un espace dédié à la prière, doit rester un sanctuaire où la sacralité prime sur toute forme de spectacle.
En déplaçant le concert, le diocèse a agi non seulement pour des « raisons de sécurité », mais aussi pour préserver le respect dû à un lieu consacré. Il ne s’agit pas d’un simple changement de programme, mais d’une affirmation de la nécessité de protéger nos espaces sacrés des invasions profanes qui se multiplient. On ne comprend même pas comment le diocèse a pu envisager un instant que ce concert ait lieu dans une cathédrale.
Lire aussi
La réaction de « Lorraine Catholique » est bien une défense légitime du respect des lieux de culte de la foi catholique. Organiser un concert de ce genre dans une cathédrale, c’est transformer cet espace en simple salle de spectacle. Une cathédrale n’est pas un musée, elle n’est pas une scène de concert, elle est un lieu où l’on se rapproche de Dieu, loin du bruit et des artifices.
Le Cathéchisme de l’Eglise catholique précise dans l’alinéa 1200 que l’usage des lieux de culte, des instruments et de la musique doit servir à la gloire de Dieu et à la sanctification des fidèles :
CEC 1200 : « Les lieux de culte sont destinés à la célébration du culte divin. Ce culte, dans lequel l’Église rend gloire à Dieu, doit être mené avec dignité et respect. Les instruments de musique, ainsi que tous les arts, doivent être utilisés dans cette perspective. »
Inutile de rappeler qu’avec Haino on ne rend pas gloire à Dieu et l’on participe encore moins à une quelconque sanctification…
Keiji Haino, l’artiste qui se plaît à bousculer toutes les conventions et à se présenter comme un « révolutionnaire » de la musique, a donc encore frappé. Toujours prêt à rechercher l’expérimentation à tout prix, il semble se nourrir d’une quête sans fin pour choquer et déranger, quitte à sacrifier la musique elle-même. Mais cette prétendue « rupture », loin d’être une avancée artistique, s’apparente plus à une provocation gratuite, sans aucune pertinence dans un lieu sacré.
La cathédrale de Metz, comme tant d’autres églises en France, ne doit pas devenir le terrain de jeu des caprices artistiques d’un homme dont la musique semble plus proche du néant artistique que de la mélodie. À une époque où la foi chrétienne est déjà reléguée au second plan, est-il vraiment nécessaire de permettre à de telles performances d’envahir nos derniers refuges spirituels ?
L’annulation de ce concert n’est pas un acte de censure, mais un retour à la Vérité : l’Église, et les catholiques en particulier, doivent défendre la sacralité de leurs églises car c’est le premier témoignage de leur foi.