Par Philippe Marie
L’affiche publiée par le service public cybermalveillance.gouv.fr montre Jeanne d’Arc accompagnée du slogan : « Jeanne d’Arc n’aurait pas fini sur le bûcher si elle avait utilisé un pare-feu. » Officiellement, une campagne de prévention. En réalité, une moquerie d’État visant la patronne secondaire de la France, figure de pureté et de foi, canonisée par l’Église.Ce n’est pas un incident isolé. Depuis des années, les symboles chrétiens sont systématiquement effacés ou tournés en dérision : crèches interdites, croix démontées, calvaires détruits, films catholiques censurés. Au nom d’une laïcité dévoyée, on efface peu à peu la foi du paysage national. Désormais, c’est la dérision institutionnelle qui achève le travail.
Ce phénomène dépasse la simple question religieuse. Il traduit une volonté de déracinement spirituel de la nation, où tout ce qui renvoie à la transcendance ou à l’histoire chrétienne est perçu comme un obstacle à la société technocratique et matérialiste que promeut le pouvoir moderne. En effaçant le sacré, on efface le sens. En tournant en dérision les saints, on moque les vertus qu’ils incarnent : le courage, la chasteté, la fidélité, le sacrifice. Autant de valeurs qui dérangent une culture politique fondée sur la consommation, la relativité morale et l’indifférence.
Sainte Jeanne d’Arc n’est pas ridiculisée par hasard : elle incarne tout ce que notre époque rejette, l’obéissance à Dieu avant l’État, la foi vécue comme mission, la patrie vécue comme vocation. L’ironie du gouvernement révèle ainsi une hostilité plus profonde : celle d’un pouvoir qui ne supporte plus que la foi puisse être un contre-pouvoir, une boussole morale face au vide spirituel qu’il entretient.
Cette véritable persécution ne tue pas le corps ; elle tue l’âme. Elle transforme la foi en objet de moquerie et le sacré en matière publicitaire.L’Évangile avertit : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. » (Matthieu 10, 28). La vraie bataille c’est bien celle de l’esprit.Dans une interview accordée à Tribune Chrétienne le cardinal Robert Sarah le rappelait récemment : « La persécution que vous subissez en Occident est particulièrement grave, car on anesthésie votre foi, on anesthésie vos valeurs chrétiennes. «
🚨✝️CARDINAL SARAH EXCLUSIF ⚡️
— Tribune Chrétienne (@tribuchretienne) October 16, 2025
" La persécution que vous subissez en Occident est particulièrement grave, car on anesthésie votre foi, on anesthésie vos valeurs chrétiennes"
intégralité de l'interview ici : https://t.co/HM4Qpp3LKl@Card_R_Sarah pic.twitter.com/Zyaqp91KnL
Et l’on ne peut s’empêcher de poser la question : qu’aurait-on dit si cette même affiche avait tourné en dérision Mahomet ou Moïse ? Les cris d’indignation auraient été immédiats, les excuses publiques rapides, les sanctions exemplaires. Mais lorsqu’il s’agit du christianisme, tout est permis. On peut se moquer de ses saints, caricaturer ses symboles, profaner sa mémoire et l’État, loin de s’en excuser, s’en amuse.En se moquant de Jeanne d’Arc, l’État ne s’attaque pas à une légende, mais à la mémoire vivante de la France. Jeanne n’avait pas besoin d’un pare-feu : elle portait en elle le feu de Dieu. Et ce feu, malgré tout, brûle encore, dans les cœurs de ceux qui refusent de rire avec le monde quand le sacré est piétiné.


