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Procès au Vatican : L’archevêque Viganò face à des Accusations de Dissidence envers le Pape François

Carlo Maria Viganò, l’archevêque reconnu pour sa fermeté doctrinale et ses critiques envers le pape François, a été convoqué devant le tribunal du Dicastère pour la Foi au Vatican. La convocation a eu lieu le 20 juin à 15h30, où il a été informé des accusations portées contre lui concernant des déclarations publiques jugées en contradiction avec l’enseignement officiel de l’Église catholique.

Les accusations se concentrent sur les positions de Monseigneur Viganò, notamment ses critiques ouvertes envers la gestion par le pape François de la crise des abus sexuels et ses réserves concernant certains aspects du Concile Vatican II.

De plus, il a été rapporté que Viganò aurait reçu à nouveau l’ordination épiscopale d’un évêque lefebvriste radical, ce qui pourrait compromettre la reconnaissance officielle de ses sacrements selon l’Église.

L’archevêque Viganò a répondu aux accusations en affirmant :

“Je vois ces accusations comme une affirmation de mes convictions profondes. Mes critiques visent à défendre les principes immuables de la foi catholique, qui, selon moi, nécessitent une réaffirmation urgente dans l’Église moderne.”

Monseigneur Vigano également connu pour son engagement en faveur de la liturgie traditionnelle et pour avoir fondé l’association Exsurge Domine, jouit d’un soutien significatif parmi les fidèles catholiques traditionalistes partageant son attachement concernant l’orientation actuelle de l’Église sous le pontificat de François.

Ce procès reflète les tensions internes au sein de l’Église catholique, mettant en lumière les divergences théologiques et les débats sur l’interprétation de la tradition et du magistère.

Communiqué de Monseigneur Vigano 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝗻𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝗯𝘂𝘁 𝗱𝘂 𝗽𝗿𝗼𝗰𝗲̀𝘀 𝗽𝗲́𝗻𝗮𝗹 𝗲𝘅𝘁𝗿𝗮𝗷𝘂𝗱𝗶𝗰𝗶𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘀𝗰𝗵𝗶𝘀𝗺𝗲 (art. 2 SST; can. 1364 CIC) :

“Le Dicastère pour la Doctrine de la Foi m’a informé, par un simple courriel, de l’ouverture d’un procès pénal extrajudiciaire contre moi, avec l’accusation d’avoir commis le crime de schisme et m’accusant d’avoir nié la légitimité du « pape François », d’avoir rompu la communion « avec Lui » et d’avoir refusé le Concile Vatican II.

Je suis convoqué au Palais du Saint-Office le 20 juin, en personne ou représenté par un avocat. Je suppose que la sentence est déjà prête, étant donné le procès extrajudiciaire. Je considère les accusations portées contre moi comme un motif d’honneur.

Je crois que la formulation même des accusations confirme les thèses que j’ai défendues à plusieurs reprises dans mes interventions. Ce n’est pas un hasard si l’accusation portée contre moi concerne la remise en cause de la légitimité de Jorge Mario Bergoglio et le refus de Vatican II : le Concile représente le cancer idéologique, théologique, moral et liturgique dont l’“Église synodale” bergoglienne est la nécessaire métastase.”

De son coté, le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, a commenté :

“Monsignor Viganò a adopté certains comportements et gestes pour lesquels il doit répondre”, expliquant qu’il est “normal que la Doctrine de la Foi ait pris en main la situation et mène les enquêtes nécessaires pour approfondir cette situation. Il lui a donné la possibilité de se défendre”.

Sur le plan personnel, Parolin a ajouté : “Je suis vraiment désolé parce que je l’ai toujours apprécié comme un grand travailleur, très fidèle au Saint-Siège. En quelque sorte, il était un exemple. Même lorsqu’il était nonce apostolique, il a travaillé extrêmement bien. Ce qui s’est passé, je ne le sais pas”.

Rappelons que Le crime de schisme est l’un des trois crimes “contra fidem”, avec l’hérésie et l’apostasie. Il s’agit d’une séparation nette et claire d’une communauté de fidèles de l’Église catholique, motivée par des divergences doctrinales ou des désaccords avec sa hiérarchie. Ces crimes sont du ressort de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui, conformément à l’article 52 de la Constitution apostolique Pastor Bonus, juge les crimes contre la foi. Le crime de schisme est défini dans le droit canonique comme “le refus de la soumission au Souverain Pontife ou de la communion avec les membres de l’Église soumis à lui”.

La peine prévue pour ces crimes est l’excommunication latae sententiae, avec révocation de la charge pour les clercs (can. 194 §1 n.2). Cela signifie que tout fidèle peut être accusé de schisme, mais si l’accusation concerne un religieux, la peine encourue est l’excommunication ou la révocation de l’état clérical.

A suivre…

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