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Procès de l’attentat anti-chrétien de la basilique de Nice : une condamnation à perpétuité pour Brahim Aouissaoui

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« Ce n’est pas pardonnable », a déclaré Jeoffrey Devillers, le veuf de Nadine, ajoutant que, bien qu'il n'y ait « pas de haine », il n’y a « pas de pardon » pour un tel acte.

Hier mercredi 26 février, le verdict tant attendu du procès de Brahim Aouissaoui, l’auteur de l’attentat meurtrier à la basilique Notre-Dame de l’Assomption de Nice, a été rendu par la cour d’assises. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté incompressible, l’assaillant a été reconnu coupable de l’assassinat de trois innocents, Nadine Devillers, Simone Barreto Silva et Vincent Loquès, tués le 29 octobre 2020 dans un acte de persécution religieuse.

Cet attentat, survenu en plein cœur de la basilique, a choqué la France et la communauté chrétienne mondiale. L’attaque, qui a visé des victimes uniquement en raison de leur foi chrétienne, a profondément marqué les survivants, les familles des victimes et la société dans son ensemble. Les parties civiles, soutenues par l’Église catholique, ont fait de ce procès un symbole de la lutte contre la persécution religieuse croissante, en France comme ailleurs.

Le procès, qui s’est déroulé sur plusieurs semaines, a révélé l’ampleur du traumatisme engendré par ce drame. Olivier, un survivant de l’attaque, a confié : « Je retrouve enfin le sourire ! » après le verdict, soulignant le soulagement et l’espoir qu’il représente pour lui et les proches des victimes. Mais la reconstruction reste un chemin difficile, comme l’a exprimé M. Loquès, la fille du sacristain Vincent Loquès, tué dans l’attentat. Elle a affirmé qu’aucune peine ne pourrait ramener son père, mais elle se réjouit de pouvoir enfin avancer, avec la volonté de ne pas laisser cet acte gâcher davantage sa vie.

La famille des victimes, profondément marquée, a vu ce procès comme une occasion de rendre hommage à ceux qu’ils ont perdus. « Ce n’est pas pardonnable », a déclaré Jeoffrey Devillers, le veuf de Nadine, ajoutant que, bien qu’il n’y ait « pas de haine », il n’y a « pas de pardon » pour un tel acte.

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Les policiers, premiers à intervenir sur les lieux du drame, ont aussi témoigné de la souffrance psychologique que cet attentat leur a infligée. L’un d’eux a déclaré : « L’attentat a changé ma vision du monde à jamais », mettant en lumière l’impact durable sur la santé mentale des intervenants.

L’Église catholique, qui s’est constituée partie civile dans ce procès, a vu dans cet acte un attentat non seulement contre des individus mais aussi contre la foi chrétienne. Cet engagement a renforcé l’importance de la reconnaissance des attaques religieuses, notamment après les événements tragiques comme celui de Saint-Étienne-du-Rouvray en 2016.

Cette condamnation s’inscrit dans un contexte plus large de persécution religieuse, qui touche les chrétiens à travers le monde. Comme l’avait rappelé Me Vincent Asselineau, avocat des parties civiles, « le choix des victimes et celui de les tuer dans une église n’est pas un hasard ». Cet acte de barbarie souligne l’urgence de défendre la liberté religieuse et la dignité des catholiques face à une montée inquiétante des attaques ciblant la foi chrétienne.

Le verdict est une première victoire judiciaire pour les familles des victimes, mais le combat pour la reconnaissance de la souffrance des chrétiens persécutés reste un défi de taille. Le sacrifice des victimes de la basilique de Nice rappelle à tous la nécessité de défendre la liberté de culte et de protéger les croyants, afin que de tels drames ne se reproduisent plus.

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