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Profanation de la tombe de Jean-Marie Le Pen : le signe d’une barbarie qui ne respecte ni la vie ni la mort

Tombe profanée de la famille Le Pen - crédit le Figaro
Tombe profanée de la famille Le Pen - crédit le Figaro
Il est urgent de retrouver le sens du sacré et de transmettre à tous, notamment aux jeunes générations, la valeur du respect et de la mémoire.

Une croix brisée, un caveau éventré, la mémoire souillée. À La Trinité-sur-Mer, la tombe de Jean-Marie Le Pen a été profanée avec une brutalité inouïe. Cet acte de vandalisme ne se limite pas à une atteinte matérielle : il témoigne d’une société où le respect des morts s’efface peu à peu. Devant une telle ignominie, la conscience collective doit s’interroger.

Il fut un temps où la morale universelle reconnaissait une chose sacrée : le respect des morts. Aujourd’hui, cette évidence est foulée au pied par des vandales qui, armés de haine et de masses, osent s’attaquer aux tombeaux. La tombe de Jean-Marie Le Pen, à peine trois semaines après son inhumation, a été saccagée avec une violence inouïe dans la nuit de jeudi à vendredi à La Trinité-sur-Mer. Cet acte inqualifiable ne se contente pas d’être une ignominie contre une famille en deuil ; en tant que catholique, ce que l’on voit ici, c’est une croix brisée, un symbole foulé au pied, une attaque contre ce que nous avons de plus sacré : la mémoire, la foi et le respect dû aux défunts.

Quel que soit le parcours d’un homme, quelles que soient ses déclarations de son vivant, un mort doit être respecté. Ses positions politiques, ses prises de parole, ces choses appartiennent au passé et concernent l’homme. Dieu seul sera son juge. S’attaquer à une sépulture, c’est usurper un droit qui ne revient qu’au Créateur, c’est violer un espace sacré qui ne nous appartient pas.

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Le Figaro indique que le caveau familial a été brisé, la croix détruite à la masse, et les stèles mises en pièces. Le symbole est puissant : en s’attaquant à un monument funéraire, ces profanateurs veulent signifier que certaines mémoires doivent être effacées.

Ce saccage s’inscrit dans une longue liste d’atteintes aux lieux de recueillement et aux symboles chrétiens : églises incendiées, statues du Christ mutilées, tombes profanées… Il révèle un profond malaise sociétal, une perte de repères où même la sacralité de la mort ne freine plus la violence. L’Église a toujours enseigné le respect des défunts. Saint Jean Chrysostome rappelait : « Honorer les morts, c’est honorer Dieu lui-même », tandis que le Catéchisme de l’Église catholique enseigne (CEC 2300) que « les corps des défunts doivent être traités avec respect et charité, dans la foi et l’espérance de la résurrection ».

Le cimetière de La Trinité-sur-Mer est aujourd’hui fermé au public, tandis que la gendarmerie de Lorient enquête sous l’autorité du parquet. Il faut souhaiter que les responsables soient identifiés et que chacun prenne conscience de la gravité de tels actes.

Le respect des morts est un fondement essentiel de toute civilisation. Un pays qui ne protège plus ses cimetières est un pays qui s’éloigne de son humanité. Il est urgent de retrouver le sens du sacré et de transmettre à tous, notamment aux jeunes générations, la valeur du respect et de la mémoire.

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