L’église romane de Thillois ( diocèse de Reims) classée monument historique depuis 1921, a été le théâtre d’un acte de profanation d’une gravité exceptionnelle. Selon les informations rapportées par la presse locale ( l’Union) , un ou plusieurs individus se sont introduits dans l’édifice entre le samedi 2 et le dimanche 3 août 2025, durant les heures d’ouverture. À l’aide d’un pied-de-biche, les malfaiteurs ont forcé le tabernacle situé dans le chœur de l’église pour s’emparer d’un ciboire contenant des hosties consacrées.
Et une de plus. Une église de plus profanée. Une église de plus dégradée. Et à travers elle, c’est l’âme même des catholiques qui est une fois encore attaquée. Le vol n’a été constaté que le lundi matin par un membre de la paroisse, venu préparer la célébration quotidienne. Une plainte a été déposée, et la gendarmerie de Reims a ouvert une enquête. À ce jour, aucune communication officielle n’a été rendue publique ni par le diocèse de Reims, ni par les autorités.
Ce type d’acte n’est malheureusement pas isolé. Plusieurs cas de vols ou de profanations ciblant des objets sacrés ont été signalés ces dernières années, souvent dans des églises rurales, laissées ouvertes en journée par tradition d’accueil mais trop peu protégées. En 2023, un ciboire contenant des hosties consacrées avait déjà été volé dans une église de Vendée.Et tout cela intervient quelques jours seulement après le double incendie criminel de l’église Notre-Dame-des-Champs à Paris. Là encore, les flammes ont visé un lieu de culte catholique, comme pour effacer sa présence. Ces événements s’ajoutent à la longue liste d’agressions, de saccages, de dégradations et de vols qui frappent, dans l’indifférence quasi générale, le patrimoine religieux catholique français. C’est une persécution lente, silencieuse, mais régulière. Une violence banalisée qui touche les pierres comme les croyants, et qui soulève la question du respect, de la mémoire et de la liberté religieuse dans notre pays.
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La disparition d’hosties consacrées constitue pour l’Église catholique une offense particulièrement grave, car elle touche à la Présence Réelle du Christ. Dans ce contexte, les normes liturgiques prévoient qu’une messe de réparation soit célébrée, en signe d’adoration et d’expiation. À l’heure actuelle, aucun calendrier n’a été communiqué pour un tel rite à Thillois.
L’église Saint-Loup, édifiée au XIIIᵉ siècle et reconstruite après la Première Guerre mondiale, est l’un des monuments religieux les plus anciens de la périphérie rémoise. Elle abrite un cimetière dans lequel se trouvent un monument aux morts et un ossuaire en mémoire des combats du 12 septembre 1914.Les fidèles de la région, profondément touchés, attendent désormais des gestes forts de reconnaissance liturgique, ainsi que des mesures de prévention pour protéger le caractère sacré de leurs lieux de culte.
