Le 29 avril, à Pise en Toscane, le Martyrologe romain commémore la vie de saint Torpès (ou Tropez), un martyr vénéré en Provence et dans d’autres régions. Torpès occupait un poste important à Rome sous le règne de l’empereur Néron. Cependant, sa vie prit un tournant décisif lorsqu’il rencontra l’Apôtre Saint Paul, qui le convertit à la foi chrétienne. Dans une de ses lettres, Saint Paul mentionne Torpès en disant : « Ceux de la maison de César vous saluent. »
En raison de son refus d’apostasier sa nouvelle foi, Torpès fut cruellement châtié et battu de verges. Par la suite, il fut livré aux bêtes sauvages et finalement décapité vers l’an 67. Sa détermination à rester fidèle à sa foi malgré les persécutions le conduisit au martyre.
La légende associée à saint Torpès raconte qu’il aurait giflé le magistrat (Sabellicus) qui le condamnait, ajoutant ainsi un acte de bravoure à son histoire. Cette légende contribua à renforcer le culte de saint Torpès en Provence, où une ville porte son nom.
La ville de Saint-Tropez, en particulier, célèbre la fête de son saint patron, appelée la « Bravade », les 16, 17 et 18 mai de chaque année.
Cette tradition remonte à environ 447 ans, et elle témoigne de la dévotion de la population locale envers saint Torpès.
L’origine du nom de la ville de Saint-Tropez est également liée à une autre légende. Selon cette version, un certain Chevalier Torpès, officier de l’empereur Néron et chef de sa garde personnelle, aurait vécu un drame lors d’une cérémonie dans le temple de Diane à Pise. Cette tragédie aurait renforcé la dévotion envers saint Tropez en tant que protecteur des marins dans toute la région. Des églises dédiées à saint Torpès existent à Gênes et à Pise, témoignant de l’ampleur de son culte.
Ainsi, la mémoire de saint Torpès, ou saint Tropez, est honorée à travers ces récits légendaires et les traditions qui persistent depuis des siècles, rappelant son courage et sa fidélité à sa foi chrétienne jusqu’à son martyre.