Lors d’une audience accordée, ce vendredi 20 juin 2025 , au cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère pour les Causes des Saints, le Saint-Père a autorisé la publication de huit décrets, dont un miracle reconnu, trois reconnaissances de martyre et quatre reconnaissances de vertus héroïques.Le premier décret atteste d’un miracle attribué à l’intercession du Vénérable Salvador Valera Parra, prêtre diocésain né le 27 février 1816 à Huércal-Overa, en Espagne. Arciprêtre et curé de sa ville natale, il s’est distingué par sa vie de service et de prière. Il est mort à Huércal-Overa le 15 mars 1889. Ce miracle ouvre la voie à sa prochaine béatification.
Deux autres décrets portent sur la reconnaissance du martyre de 123 catholiques espagnols tués entre 1936 et 1938, dans le contexte de la guerre civile espagnole. Le premier groupe comprend le prêtre diocésain Manuel Izquierdo Izquierdo et 58 compagnons, tous issus du diocèse de Jaén. Le second est composé d’Antonio Montañés Chiquero, également prêtre diocésain, et de 64 compagnons de ce même diocèse. Ils ont tous été exécutés pour avoir conservé leur foi dans un contexte de violence et d’oppression.
Un quatrième décret concerne un groupe de 50 personnes tuées entre 1944 et 1945, parmi lesquelles figure un prêtre français, Raimond Cayré. Ce prêtre diocésain est reconnu comme ayant été victime de son témoignage de foi chrétienne. Il est associé à Gérard Martin Cendrier, religieux profès de l’Ordre des Frères Mineurs, à Roger Vallée, séminariste, à Jean Mestre, fidèle laïc, ainsi qu’à 46 autres compagnons. Tous ont été tués dans divers lieux à la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans des contextes de persécution religieuse.
Le père Raimond Cayré avait écrit : « L’amitié va jusqu’à donner sa vie. Demandez à Jésus que je sois toujours prêt à lui témoigner cette marque d’amour ».
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Quatre autres causes ont reçu la reconnaissance des vertus héroïques, marquant l’ouverture vers une possible béatification si un miracle est reconnu à leur intercession.Raffaele Mennella, clerc profès de la Congrégation des Missionnaires des Sacrés Cœurs, est né le 22 juin 1877 à Torre del Greco, en Italie. Il y est mort le 15 septembre 1898, à l’âge de 21 ans, après avoir vécu une vie de prière et de fidélité au Seigneur malgré sa jeunesse.João Luiz Pozzobon, diacre permanent et père de famille, est né le 12 décembre 1904 dans le district de Cachoeira, dans l’État de Rio Grande do Sul, au Brésil. Il est décédé à Santa Maria le 27 juin 1985. Il fut l’un des promoteurs du Mouvement de Schönstatt et parcourut des milliers de kilomètres à pied avec une image de la Vierge Marie, qu’il présentait dans les familles, les hôpitaux et les prisons.
Sœur Teresa Tambelli, née Maria Olga le 17 janvier 1884 à Revere, en Italie, était religieuse professe des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul. Elle est décédée le 23 février 1964 à Cagliari. Elle s’est consacrée au service des enfants pauvres et abandonnés, en particulier dans les quartiers populaires de Sardaigne.Enfin, Anna Fulgida Bartolacelli, fidèle laïque de l’Association des Silencieux Ouvriers de la Croix, est née le 24 février 1928 à Rocca Santa Maria, en Italie, et est morte à Formigine le 27 juillet 1993. Sa vie discrète et offerte dans la souffrance fait aujourd’hui l’objet d’un hommage appuyé de l’Église.
Par ces huit décrets, le pape Léon XIV met en lumière des vies données au Christ dans des contextes très divers, qu’il s’agisse du martyre ou d’un engagement silencieux et quotidien. Parmi elles, le témoignage du prêtre français Raimond Cayré rappelle que le sang des martyrs irrigue toujours la foi de l’Église.
Source Vatican
Biographies de 50 martyrs catholiques de France au sein de l’Allemagne nazie
