Depuis 2000 ans

Rassemblement des leaders chrétiens : vers une nouvelle ère de l’Œcuménisme ?

Le Vatican sera le théâtre d’un événement important ce samedi 30 septembre, alors que douze des leaders chrétiens se réuniront sur la Place Saint-Pierre pour une veillée de prière. L’idée de cette rencontre a germé il y a trois ans et a pour objectif de prier pour le Synode sur l’avenir de l’Église, une initiative lancée par le pape François.

Ce rassemblement verra converger catholiques, orthodoxes, chrétiens orientaux, protestants historiques et évangéliques, tous réunis à l’ombre de la basilique Saint-Pierre, un lieu qui a longtemps symbolisé le schisme avec Rome pour de nombreuses confessions chrétiennes.

C’est une transformation significative dans la posture de l’Église. Ainsi, le pape François et les autres leaders religieux entreront ensemble sur la Place Saint-Pierre samedi après-midi, concluant la prière par une bénédiction commune à la foule.

Pour Élisabeth Parmentier, coprésidente protestante du Groupe des Dombes, réunissant des théologiens catholiques et protestants français, la question de l’unité des chrétiens ne se pose plus. Elle souligne que Rome demeure un lieu symbolique pour tous les chrétiens, rappelant que la ville est le lieu où les saints Pierre et Paul ont rendu leur dernier souffle. Dans ces temps troublés marqués par des crises mondiales, elle estime que “les Églises ont un rôle crucial à jouer, indépendamment de leurs différences confessionnelles, en offrant un message de conviction.”

Le patriarche de Constantinople, Bartholomeos Ier, partage cette perspective, affirmant que “les Églises doivent unir leurs forces pour aborder les problèmes existentiels de l’humanité.”

Alors que le mouvement œcuménique avait perdu de sa vigueur au fil des décennies en raison de difficultés théologiques, il semble aujourd’hui reprendre de l’élan sous l’impulsion de François.

L’accent est désormais mis sur les relations personnelles et les rencontres significatives. Les actes veulent primer sur la théorie.Cet événement est une illustration vivante de cette nouvelle approche où les différences confessionnelles veulent céder la place à l’unité en relayant la théologie au second rang.

Espérons que toute cette bonne volonté en marche ne se résume pas à des sessions de “bonnes intentions” car si la théologie, la théorie et la doctrine sont mis de coté, on peut se demander quelle densité autre que celle des échanges de politesse peuvent avoir de telles rencontres ?

Bien évidemment la prière commune à l’initiative de Frère Aloïs, prieur de la communauté de Taizé sera, nous l’espérons, le gage d’un acte fondateur.

Recevez chaque jour notre newsletter !

Lire aussi :