Mercredi Le 18 juin 2025, la cour d’assises de la Marne a condamné Warren Tom, 24 ans, à vingt ans de réclusion criminelle pour avoir tué Abraham Amada, 21 ans, sur le parvis de l’église Saint-Thomas à Reims. Le crime remonte au 27 octobre 2022, et trouve son origine dans un geste aussi banal qu’irrespectueux : uriner à plusieurs reprises contre le mur de l’église.
« Moi, je suis très chrétien, je n’admets pas qu’on puisse faire ça », a déclaré Warren Tom au cours de l’enquête. Pour ce jeune homme croyant, la scène était insupportable. Il aurait plusieurs fois demandé à la victime de cesser, puis de s’excuser. En réponse, il aurait essuyé des moqueries, des menaces, et s’était vu ordonner de ne plus remettre les pieds sur le parvis.
Ce soir-là, il est revenu, armé. Il a tiré en pleine tête. Le geste est irréparable. Le crime est indéfendable.
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Mais ce drame nous oblige à regarder une réalité que notre société préfère souvent ignorer : l’effacement progressif du respect dû aux églises, devenues pour certains de simples murs urbains, et non plus des maisons de Dieu. Derrière ce meurtre, il y a aussi l’histoire silencieuse d’une foi humiliée, d’un homme blessé dans ce qu’il avait de plus intime : son attachement au sacré.Warren Tom n’a jamais justifié son geste. Il est resté mutique au procès. La justice a tranché avec rigueur, refusant de reconnaître la préméditation mais le condamnant à vingt années de prison pour meurtre.
Deux jeunes vies sont détruites. L’une par la mort, l’autre par la prison. Et entre les deux, une église profanée, témoin silencieux d’une société qui n’écoute plus ce que disent ses pierres.
Dans cette affaire, personne n’est à absoudre. Mais il est nécessaire de rappeler qu’aucune paix durable ne se bâtira sur le mépris du sacré. Une église est plus qu’un bâtiment : elle est la demeure de Celui qui pardonne. Que cette tragédie soit l’occasion, non de jugements hâtifs, mais d’une prière pour les deux âmes perdues et pour la paix des cœurs.