Par Philippe Marie
Il y a des outrances qui révèlent la misère de ceux qui les profèrent. Hier soir, sur LCI, Abnousse Shalmani, chroniqueuse et écrivain, a comparé l’hommage rendu à Charlie Kirk à une « messe évangéliste d’illuminés » qui, selon elle, « n’avait rien à envier aux Talibans ». Ce n’était pas une analyse, ce n’était pas une critique : c’était une insulte.Née à Téhéran en 1977, ayant grandi sous la chape de plomb de la révolution islamiste de Khomeini avant de fuir en France, Abnousse Shalmani connaît mieux que quiconque le prix de la liberté. Elle sait ce que signifie l’extrémisme religieux : le voile imposé, la femme humiliée, la pensée muselée. Elle sait ce qu’est la terreur. Alors comment peut-elle oser, avec une telle légèreté, confondre la prière chrétienne d’un peuple en deuil avec la barbarie des Talibans ? Quelle trahison de son propre passé, quelle indignité !
les Talibans brandissent les armes. Le Christ pardonne, les Talibans exécutent. La prière chrétienne console, la terreur talibane écrase. Confondre les deux, c’est nier la vérité la plus évidente : l’amour n’a rien à voir avec la haine.
Et qu’on ne se trompe pas : on ne parle pas d’un homme parfait. Charlie Kirk avait ses défauts, ses excès de langage, ses provocations. Mais il était un homme, avec ses faiblesses et son courage. Et c’est pour sa foi et pour ses convictions qu’il a été assassiné. Hier, une femme a pleuré son mari, une famille a enterré son fils, des amis ont dit adieu à leur frère. Des milliers de personnes étaient présentes, et des millions d’Américains ont partagé cet hommage par la télévision. Qu’est-ce qui peut bien justifier tant de haine de la part d’une journaliste ? Quelle blessure intérieure faut-il avoir pour cracher ainsi sur la douleur d’autrui ?
Et surtout, comment oublier que les premiers mots d’Erika Kirk, veuve de Charlie, ont été de dire qu’elle pardonnait à l’assassin de son mari ? Qu’est-ce que ce pardon a à voir avec la folie talibane ? Voilà la question que Mme Shalmani aurait dû se poser avant de déverser son mépris.
⚡️FLASH Obsèques de Charlie Kirk⚡️
— Tribune Chrétienne (@tribuchretienne) September 22, 2025
🔴 " Je lui pardonne" :tout le visage de la miséricorde chrétienne exprimé par Erika, sa femme
🔴C’est cette communion spirituelle, née du pardon, qui a donné à la cérémonie une portée universelle
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Même ceux qui rejettent ses idées devraient reconnaître cette vérité première : devant la mort, on se tait, ou l’on respecte. La décence minimale commande le silence, pas le sarcasme. Tourner en dérision une veuve éplorée, c’est ne plus seulement perdre le sens du journalisme, c’est perdre le sens de l’humanité.
Et que dire de la laïcité ? Abnousse Shalmani la brandit souvent comme un étendard. Mais la laïcité n’est pas l’autorisation d’insulter. La vraie laïcité est respectueuse, elle protège toutes les croyances, elle assure que chacun puisse vivre sa foi sans craindre l’oppression. Hier soir, c’est ce principe même qui a été piétiné : on n’a pas défendu la liberté, on a couvert l’insulte.Il ne s’agissait pas d’un dérapage anodin, mais d’un blasphème contre la dignité humaine. En amalgamant la prière chrétienne à la barbarie talibane, Abnousse Shalmani a franchi une ligne rouge que nulle démocratie digne de ce nom ne devrait tolérer.
C’est pourquoi il est juste, et même nécessaire, d’exiger des excuses. Excuses d’Abnousse Shalmani, qui doit reconnaître la gravité de ses propos. Excuses de la chaîne LCI, qui a laissé passer ce crachat sans réagir. Car tant que de tels propos seront banalisés, c’est la vérité qui sera piétinée, la foi bafouée et la dignité humaine assassinée une seconde fois.
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