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Réponse à la propagande d’Arte : le prêtre n’est pas un « homme comme les autres »

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Si un homme qui se sent appelé au sacerdoce découvre qu’il désire avant tout une « vie affective » en dehors de son ministère, alors il doit avoir l’honnêteté de reconnaître qu’il n’est pas fait pour être prêtre. Mieux vaut accepter cette réalité et suivre une autre voie, plutôt que de trahir l’exigence du don total au Christ

Le documentaire d’Arte intitulé « Des prêtres gays brisent le silence » s’inscrit dans une longue lignée de productions militantes cherchant à saper, non seulement le sacerdoce catholique, mais l’Église elle-même. Derrière l’émotion fabriquée et les témoignages choisis, il ne s’agit pas d’informer, mais de normaliser une vision du prêtre réduit à ses pulsions affectives, un homme frustré en quête de « reconnaissance affective » plutôt qu’un alter Christus.

Or, il faut le redire avec force : le prêtre n’appartient pas à lui-même. En recevant le sacrement de l’Ordre, il est configuré au Christ, il est consacré, il meurt à lui-même pour vivre uniquement de Celui qu’il représente et qu’il rend présent dans l’Eucharistie. Le célibat sacerdotal n’est pas une oppression inventée par une institution autoritaire, c’est un don de soi, une exigence spirituelle, une cohérence intérieure : le prêtre se donne tout entier à Dieu et à l’Église, sans partage.À ceux qui voudraient réduire le célibat à une « règle disciplinaire » facilement modifiable, rappelons que l’Église a toujours reconnu en ce renoncement une valeur spirituelle incomparable. Déjà au IVᵉ siècle, les conciles locaux rappelaient aux prêtres l’exigence de continence. Le Concile de Trente, au XVIᵉ siècle, face aux attaques protestantes, confirma avec solennité que le célibat est « plus conforme à la pureté sacerdotale » et au don total de soi à Dieu. Jean-Paul II, dans son exhortation Pastores Dabo Vobis, rappelait que le prêtre est uni au Christ Époux, donné à son Église Épouse. Quant à Benoît XVI, il soulignait que « le célibat n’est pas d’abord une privation, mais une fécondité spirituelle ».

Parler de « vie affective » comme d’un droit inaliénable du clerc, c’est trahir la vocation. Oui, tout homme a une affectivité, mais le prêtre choisit, librement et par amour, de l’ordonner au service du Christ.

Si un séminariste découvre qu’il « ne peut pas vivre sans couple », alors il n’est tout simplement pas fait pour le sacerdoce. Personne ne l’y contraint. Les larmes télévisées ne changent rien à cette vérité : le sacerdoce n’est pas un refuge psychologique, encore moins un laboratoire d’expérimentation affective, mais une mission sacrée.

Ce documentaire présente des prêtres qui, au lieu d’assumer leur engagement, réclament que l’Église s’adapte à leurs désirs. Ils veulent « servir Dieu » sans renoncer à eux-mêmes, « prêcher l’Évangile » tout en vivant en contradiction avec ce que l’Évangile enseigne. C’est là un mensonge spirituel. Comme l’a rappelé récemment le pape Léon XIV, « la famille est fondée sur l’union stable entre un homme et une femme » et le célibat sacerdotal reste une colonne de l’Église latine.

On n’efface pas deux millénaires de fidélité au Christ pour satisfaire une minorité bruyante.

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Et surtout, il faut démasquer la rhétorique du reportage : trois portraits larmoyants deviennent le prisme pour juger toute l’institution. C’est la vieille méthode des médias idéologiques : personnaliser pour faire pleurer, et généraliser pour accuser. On transforme des cas particuliers en règle générale. Mais la vérité est tout autre : l’immense majorité des prêtres, dans le silence et l’anonymat, vit son célibat avec fidélité, souvent dans la joie, toujours dans l’offrande. Ces prêtres-là ne seront jamais filmés par Arte, car ils contredisent la thèse imposée par les journalistes.L’argument récurrent de l’« hypocrisie » n’est qu’un écran de fumée. Oui, des prêtres tombent, parfois lourdement, mais cela ne change rien à la sainteté de l’appel. Que des hommes faibles trahissent leur vocation ne justifie pas que l’on détruise la vocation elle-même. On ne change pas la loi divine sous prétexte que certains n’y parviennent pas.

Ce reportage joue enfin sur la corde sensible de la « souffrance ». Mais qui souffre le plus ? Le prêtre qui s’est fait serviteur de Dieu et qui porte la croix du renoncement, ou le fidèle qui voit son pasteur transformer l’autel en tribune militante ? La véritable souffrance de l’Église aujourd’hui n’est pas l’absence d’« ouverture », mais la trahison de prêtres qui oublient qu’ils sont configurés au Christ, non aux idéologies du siècle.

Si l’on ressent comme une injustice le fait de ne pas « avoir de vie affective » en dehors du Christ, c’est que l’on n’a jamais vraiment compris ce qu’est le sacerdoce. Un prêtre n’est pas un fonctionnaire religieux. Il est un homme crucifié avec son Seigneur, un témoin vivant du don total. S’il refuse ce chemin, qu’il quitte le ministère, comme l’ont fait certains témoins de ce documentaire. Cela vaut mieux que de falsifier l’identité du prêtre et de semer la confusion dans le peuple de Dieu.En vérité, le reportage d’Arte ne révèle pas une « oppression », mais l’apostasie rampante de ceux qui n’ont pas accepté de mourir à eux-mêmes pour vivre en Christ. Le monde les applaudit, mais le Christ, Lui, ne change pas. Et l’Église, malgré les attaques, gardera le trésor du célibat sacerdotal comme signe prophétique d’un amour sans partage.

Et ajoutons : ce « signe prophétique » est aujourd’hui d’autant plus nécessaire que le monde idolâtre la sexualité et confond liberté avec permissivité.Le prêtre, par sa chasteté offerte, rappelle que l’homme ne vit pas seulement de ses instincts, mais de l’amour de Dieu. Dans un monde saturé de pornographie et de pulsions, le prêtre fidèle au célibat devient une lumière et une contradiction vivante. Voilà pourquoi le monde veut l’abattre, voilà pourquoi Arte l’attaque.

Laissons enfin résonner le silence du prêtre, sa chasteté, son renoncement et disons qu’ils ne sont pas des mutilations, mais des espaces où Dieu peut habiter et se donner. » C’est cela le vrai témoignage sacerdotal, bien loin des plaintes complaisamment relayées par les caméras.Oui, prions pour nos prêtres, soutenons-les, rappelons-leur la beauté de leur vocation. Et gardons-nous d’être séduits par les lamentations télévisées. Car si certains désertent le combat, l’Église ne s’effondrera pas. Elle repose sur le Christ, non sur Arte. Et jusqu’à la fin des temps, elle gardera fidèlement ce trésor : des hommes donnés totalement à Dieu, des prêtres pour l’éternité.

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