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Saint Albert le Grand

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La figure de saint Albert le Grand demeure l’une des plus marquantes du XIIIᵉ siècle, tant par l’ampleur de son savoir que par l’humilité qui accompagna toute sa vie. Issu d’une famille noble de Bavière, né à Lauingen sur les bords du Danube, ses premières années restent peu documentées. Très jeune, il rejoint l’Ordre des Prêcheurs, où ses dons intellectuels sont rapidement reconnus.Dominicain passionné par l’étude, Albert s’impose comme un enseignant remarquable. Il s’attache à rendre accessible au monde latin l’œuvre d’Aristote, redécouverte à travers la tradition arabe. Sa volonté constante est d’harmoniser cette pensée philosophique avec la foi chrétienne. Ce souci d’unité profonde marquera durablement l’enseignement théologique en Occident.

Professeur à Paris, il se lie d’une amitié forte avec un de ses étudiants, saint Thomas d’Aquin. Lorsque le maître part enseigner à Cologne, le disciple le suit. Des années plus tard, Albert se rendra personnellement de Cologne à Paris pour défendre Thomas contre de fausses accusations d’hérésie, illustrant la fidélité qui caractérisait leur relation.Religieux dominicain avant tout, Albert accepte par obéissance les charges qui lui sont confiées. Il devient provincial de son Ordre puis évêque de Ratisbonne. L’expérience épiscopale ne durera que deux ans. L’austérité de son mode de vie déroute une partie du clergé local. Lui-même sait que sa vocation première est l’étude et la formation, si bien qu’il est rendu à ses travaux avec soulagement.

Son érudition, vaste et étonnamment moderne, aurait pu faire croire à une inclination pour l’ésotérisme. Pourtant, sa foi est encore plus vaste que sa science. Dans son commentaire de saint Matthieu, il écrit à propos du Notre Père: « C’est pourquoi on le dit Notre Père, il n’est pas de prière douce et familière qui commence d’une manière plus familière et plus douce ». Cette simplicité de cœur, alliée à une intelligence rare, explique sans doute pourquoi il fut proclamé docteur de l’Église et patron des scientifiques.La tradition rapporte également que, fidèle à la règle dominicaine, Albert parcourait l’Europe à pied pour remplir ses missions, que ce soit à Rome, Lyon, Strasbourg ou Paris. Il s’éteint en 1280 à Cologne, entouré de ses frères, après une vie entièrement consacrée à la vérité.Sa mémoire demeure vivante dans l’Église, qui souligne en lui la capacité de conjuguer la sagesse spirituelle et la recherche scientifique, la fidélité religieuse et l’audace intellectuelle. Son héritage continue d’inspirer les chercheurs, les enseignants et tous ceux qui cherchent à unir foi et raison.

Pour conclure, la prière qu’il nous a laissée résume l’esprit de son parcours: « Seigneur Jésus-Christ, écoutez la voix de notre douleur. Dans le désert des pénitents, nous crions vers vous pour n’être pas séduits par de vaines paroles tentatrices sur la noblesse de la famille, le prestige de l’Ordre, le brillant de la science. »

Avec Nominis

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