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Saint Camille de Lellis

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« La musique que je préfère, c’est celle que font les pauvres malades lorsque l’un demande qu’on lui refasse son lit, l’autre qu’on lui rafraîchisse la langue ou qu’on lui réchauffe les pieds. »

Fondateur des Clercs réguliers pour le service des malades (+ 1614)

Mémoire liturgique le 14 juillet, fondateur des Clercs réguliers ministres des infirmes, saint Camille de Lellis incarne la charité évangélique vécue jusqu’à l’épuisement, une figure majeure du renouveau hospitalier, il demeure aujourd’hui encore un modèle pour tous ceux qui soignent les corps et les âmes.

Né en 1550 près de Chieti, dans les Abruzzes, Camille de Lellis perd très tôt sa mère, puis son père, soldat mercenaire. Livré à lui-même, le jeune homme mène une vie dissipée, marquée par le jeu et l’instabilité. Engagé dans l’armée espagnole, il participe aux combats contre les Turcs. Mais sa passion pour les jeux d’argent le mène à la ruine, il perd tout et se retrouve sans ressources.Rejeté par l’armée, il accepte divers emplois, jusqu’à devenir homme de service chez les Capucins. Là, un tournant décisif s’opère. Camille se convertit profondément. Il demande à entrer dans l’ordre, mais une plaie à la jambe, qui ne guérira jamais, l’en empêche. Il se rend alors à l’hôpital Saint-Jacques des Incurables à Rome, où il est soigné. Marqué par la détresse des malades, il décide de se consacrer entièrement à leur service.

Constatant l’indifférence du personnel hospitalier, Camille entreprend une réforme radicale du soin aux malades. Il fonde une communauté de jeunes hommes animés par la prière et la charité, bientôt connue sous le nom de Clercs réguliers ministres des infirmes, ou « Camilliens ». Leur mission est claire : exercer les œuvres de miséricorde, spirituelles et corporelles, auprès des malades, y compris ceux atteints de la peste, dans les hôpitaux, les prisons, ou à domicile, là où l’on a besoin d’eux.

Pour mieux structurer son œuvre, Camille est ordonné prêtre. Là où surgissent les épidémies, il intervient ou envoie ses frères. Il meurt d’épuisement à Rome en 1614, après avoir offert sa vie à ceux que l’Évangile nomme les « plus petits ».Canonisé par le pape Benoît XIV en 1746, saint Camille fut proclamé, avec saint Jean de Dieu, protecteur des hôpitaux et des malades par Léon XIII en 1886. En 1930, Pie XI les établit patrons du personnel hospitalier.Sa parole, restée célèbre, résume l’esprit de son œuvre :
« La musique que je préfère, c’est celle que font les pauvres malades lorsque l’un demande qu’on lui refasse son lit, l’autre qu’on lui rafraîchisse la langue ou qu’on lui réchauffe les pieds. »

Par son témoignage de charité héroïque, saint Camille de Lellis rappelle à l’Église et au monde que soigner le corps des malades, c’est aussi toucher le Christ en personne.

Avec nominis

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