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Saint Célestin Ier

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Figure infatigable de l'Église du Ve siècle, Saint Célestin Ier fut un pasteur vigilant et un défenseur intransigeant de la foi catholique, veillant à l’unité doctrinale tout en étendant l’Évangile jusqu’aux confins des îles britanniques.

Pape (43e) de 422 à 432 (+ 432)

Élu 43e successeur de Pierre en 422, saint Célestin Ier gouverna l’Église durant dix années marquées par de grandes tensions théologiques et politiques. Homme de conviction, profondément attaché à la mission universelle de Rome, il porta une attention constante à la vie des Églises locales, intervenant avec autorité en Gaule, en Afrique et en Provence. « Grand fut son souci des responsabilités de sa charge », dit le martyrologe romain.

C’est sous son pontificat que se joua l’un des tournants majeurs de la théologie chrétienne : la condamnation de l’hérésie nestorienne. En 430, Célestin apporta son plein soutien à saint Cyrille d’Alexandrie, alors engagé dans une lutte doctrinale contre le patriarche Nestorius, qui refusait d’appeler Marie « Mère de Dieu » (Theotokos). Pour Célestin, ce refus attaquait directement la vérité de l’Incarnation. Il condamna alors Nestorius et valida les travaux du Concile d’Éphèse (431), qui proclama solennellement la maternité divine de la Vierge Marie, « pour la gloire de la vraie foi et le salut du peuple chrétien ».Malgré l’importance de cette victoire dogmatique, le Concile d’Éphèse marqua aussi un déplacement de l’influence ecclésiale vers Alexandrie, affaiblissant temporairement la position de Rome dans l’équilibre des patriarcats. Mais Célestin ne cessa jamais d’insister sur la primauté romaine en matière doctrinale, réaffirmant le rôle de l’évêque de Rome comme garant de l’unité de l’Église universelle.

Missionnaire dans l’âme, il eut aussi le souci d’annoncer l’Évangile dans les terres encore peu christianisées. C’est sous son autorité que l’épiscopat fut établi pour la première fois en Grande-Bretagne et en Irlande. Il soutint notamment l’envoi du futur saint Palladius pour organiser l’Église irlandaise, jetant ainsi les premières bases de l’évangélisation de l’île.

Saint Célestin mourut en 432, et fut enseveli dans le cimetière de Priscille, sur la voie Salarienne, à Rome. L’Église le célèbre au martyrologe romain le 27 juillet, comme un pontife zélé pour la foi, attentif au peuple de Dieu et profondément enraciné dans la mission confiée à Pierre : « affermir ses frères » dans la vérité.

Avec nominis

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