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Saint Césaire d’Arles

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« Nous qui sommes en ce siècle des voyageurs et des étrangers, nous devons nous rappeler continuellement que nous ne sommes pas encore arrivés chez nous. »

évêque d’Arles, Père de l’Église (+ 542)

L’Église célèbre aujourd’hui la mémoire de saint Césaire d’Arles, grand évêque et Père de l’Église, né près de Chalon-sur-Saône vers 470 et mort à Arles le 27 août 543.Moine de l’abbaye de Lérins dès l’âge de vingt ans, il se distingua par une vie d’austérité telle qu’elle altéra sa santé. Envoyé à Arles pour se rétablir, il y rencontra l’évêque Éon qui, discernant ses qualités spirituelles, l’agrégea à son clergé et le désigna pour lui succéder. Malgré son désir d’humilité qui le poussa à fuir cette charge, Césaire fut finalement consacré évêque en 503.

Pasteur courageux, il guida son peuple dans une époque troublée par les invasions barbares. Les Wisigoths, les Ostrogoths puis les Francs se disputèrent la Provence. Face à ces bouleversements, saint Césaire sut défendre les populations gallo-romaines et porter la voix de l’Évangile auprès de peuples encore païens. Arrêté à deux reprises par les rois Goths, il connut la prison et l’exil avant d’être réhabilité.

Son épiscopat fut marqué par une intense activité doctrinale et pastorale. Prédicateur infatigable, il composa près de 250 sermons, écrits dans un style simple et accessible, inspirés en grande partie de saint Augustin, au point que le Moyen Âge confondra parfois ses textes avec ceux du maître d’Hippone. En 529, il présida le deuxième concile d’Orange, qui apporta une formulation décisive de la doctrine de la grâce face aux thèses pélagiennes.Saint Césaire fut aussi un bâtisseur de vie monastique. Il fonda le premier monastère féminin de Gaule, confié à sa sœur Césarie, et rédigea des règles monastiques originales, synthèse féconde de la tradition orientale et de l’héritage augustinien. Il multiplia les œuvres de charité, se montrant père des pauvres et défenseur des orphelins.

Il laissa une marque durable dans l’Église des Gaules, qui lui doit une prédication solide, une discipline ecclésiastique ferme et une culture profondément enracinée dans la foi.Saint Césaire mourut le 27 août 543, la veille de la fête de saint Augustin, après quarante années d’un épiscopat qui fit d’Arles un phare spirituel en Provence.Son appel résonne encore pour les chrétiens d’aujourd’hui :
« Nous qui sommes en ce siècle des voyageurs et des étrangers, nous devons nous rappeler continuellement que nous ne sommes pas encore arrivés chez nous. »

Avec nominis

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