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Saint Démétrios, le “mégalomartyr” de Thessalonique

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Mémoire d’un témoin du Christ dans la foi de l’Orient et de l’Occident

Chaque année, le 9 avril, l’Église se souvient de saint Démétrios , ou Dimitri , martyr à Sirmium en Dalmatie au IVᵉ siècle, figure lumineuse de courage et de fidélité. Mentionné dans la liturgie byzantine, il demeure l’un des plus célèbres martyrs militaires de l’Orient, juste après saint Georges, au point d’être honoré du titre de mégalomartyr, “grand martyr”.

Son culte s’est très tôt répandu dans tout l’Orient chrétien, atteignant même l’Occident où le diocèse de Gap, en France, a voulu voir en lui son premier évêque. Cette appropriation témoigne de la profonde vénération que les fidèles lui ont portée au fil des siècles.L’histoire de Démétrios s’enracine dans les persécutions du temps de l’empereur Dioclétien. Diacre à Sirmium, il confessa le Christ jusqu’à verser son sang. Mais la piété populaire, toujours prompte à magnifier les témoins de la foi, donna à sa mémoire un éclat particulier. Ainsi, au IVᵉ siècle, la ville de Thessalonique devint le centre d’un culte vibrant en son honneur.

On y célébrait non seulement le martyr, mais aussi le soldat chrétien, fidèle à l’Évangile jusque dans l’arène. Selon la tradition, Démétrios fut accusé de troubler l’ordre public par sa foi. Jeté dans l’arène, il aurait encouragé un jeune chrétien, Nestor, à affronter un gladiateur redoutable. Le jeune homme triompha miraculeusement de son adversaire, mais tous deux furent mis à mort sur ordre de l’empereur. La légende rapporte qu’à la mort de Démétrios, une huile odoriférante jaillit de son tombeau, signe de grâce et de guérison.

Pour les fidèles de l’Église grecque, Démétrios de Thessalonique est le protecteur de la cité, symbole de courage et d’espérance dans l’épreuve. L’Occident, lui aussi, l’a accueilli parmi ses saints, notamment dans le diocèse de Gap et d’Embrun.Le martyrologe romain le mentionne ainsi :« À Sirmium en Pannonie, saint Démétrius, martyr. »

Saint Grégoire Palamas, dans un éloge vibrant, résumait la grandeur spirituelle du mégalomartyr par ces mots :« Les crocs des loups au milieu desquels le Christ a envoyé son disciple Démétrios ont, par leurs morsures, ouvert en son corps des sources par lesquelles une grande allégresse s’écoule sur le troupeau du Christ. »

Une image saisissante, qui rappelle que le témoignage des martyrs n’est jamais vain : leur sang devient semence de foi, et leur mémoire, source de joie pour le peuple de Dieu.

Avec nominis

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