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Saint François-Xavier, un missionnaire au souffle universel

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Canonisé en 1622, saint François-Xavier est, avec sainte Thérèse de Lisieux, patron des missions

Jésuite missionnaire (+ 1552)

Chaque 3 décembre, l’Église fait mémoire de saint François-Xavier, figure majeure de la Compagnie de Jésus et l’un des plus grands missionnaires de l’histoire chrétienne. Né en 1506 au château familial de Xavier, près de Pampelune, il grandit dans une noblesse appauvrie mais profondément enracinée dans la foi. Son parcours, marqué par une intelligence brillante et une ardeur spirituelle toujours croissante, demeure un témoignage saisissant de disponibilité totale à l’annonce de l’Évangile.

Jeune étudiant prometteur, François-Xavier quitte la Navarre pour l’Université de Paris. Il y conquiert des grades brillants et obtient une chaire au Collège de Beauvais. C’est dans ce cadre qu’il fait la rencontre décisive d’Ignace de Loyola, quadragénaire marqué par sa conversion et animé d’un feu intérieur peu commun. D’abord réticent, dérouté par la pauvreté de celui qui partage sa chambre, François-Xavier résiste longtemps à l’appel spirituel que lui propose Ignace. Mais les paroles répétées du futur fondateur des Jésuites, « Que sert à l’homme de gagner l’univers, s’il vient à perdre son âme ? », finissent par toucher son cœur. Le 15 août 1534, aux côtés d’Ignace et d’autres compagnons, il prononce les vœux qui donneront naissance à la Compagnie de Jésus.Lorsque le pape demande des missionnaires pour l’Inde, la réponse de François-Xavier est immédiate : « Eh bien, me voici ! »

En 1541, il s’embarque pour Goa, alors territoire portugais, où il entreprend de raviver la foi et d’annoncer l’Évangile. Son action auprès des populations locales, notamment les Paravers, pêcheurs de perles près de Ceylan, marque profondément les communautés qu’il rencontre. Son zèle, soutenu selon les récits par de nombreux gestes étonnants que les fidèles interprètent comme des miracles, attire vers le Christ un grand nombre d’hommes et de femmes. Désireux de porter la Bonne Nouvelle toujours plus loin, il se tourne ensuite vers les Moluques, puis vers le Japon, où il fonde les premières communautés chrétiennes en 1549. Animé d’un désir ardent de faire connaître Jésus-Christ, il projette finalement d’évangéliser la Chine. Mais il meurt le 2 décembre 1552 sur l’île de Sancian, à quelques kilomètres de la côte chinoise.

Canonisé en 1622, saint François-Xavier est, avec sainte Thérèse de Lisieux, patron des missions. Son exemple continue d’inspirer la vie missionnaire de l’Église, en particulier en Asie, où sa trace demeure vivante. L’une de ses lettres les plus célèbres, écrite aux Pères de Rome, exprime sa passion missionnaire :
« Souvent la pensée me vient d’aller dans les écoles de chez nous, criant à pleine voix, comme un homme qui a perdu le jugement, et surtout à l’université de Paris. En Sorbonne, je voudrais répéter à tous ceux qui possèdent plus de science que de volonté de tâcher d’en tirer parti. Que d’âmes ne connaissent pas le chemin de la gloire et vont en enfer à cause de votre négligence ! »
Ces lignes, qui traversent les siècles, disent la profondeur d’un cœur consumé par l’urgence de l’annonce évangélique.

La figure de François-Xavier demeure aujourd’hui encore un repère pour les missionnaires, religieux, laïcs et jeunes engagés. De Goa au Japon, de Paris jusqu’aux portes de la Chine, la géographie de sa vie dit l’universalité du message chrétien qu’il a porté avec passion. Sa mémoire, célébrée chaque année, rappelle que la mission n’est pas seulement un horizon lointain, mais un appel permanent à témoigner de la foi avec courage, intelligence et humilité.

Avec nominis

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