Fils de Zébédée et frère de Jean l’évangéliste, saint Jacques le Majeur fait partie de ce petit cercle d’intimes que le Seigneur a choisis pour assister aux moments les plus solennels de sa vie terrestre. Appelé alors qu’il réparait les filets de son père au bord du lac de Tibériade, Jacques répond aussitôt à l’appel du Christ : « Suivez-moi. » Il le suit, et ne le quittera plus.
Avec Pierre et Jean, Jacques est présent sur le mont Thabor lors de la Transfiguration, dans la chambre de la fille de Jaïre, et au jardin de Gethsémani. Ce « fils du tonnerre », ainsi surnommé par Jésus lui-même, manifeste un zèle parfois emporté, comme lorsqu’il veut appeler le feu du ciel sur un village inhospitalier. Mais cet élan sera purifié dans l’amour du Christ jusqu’à la coupe du martyre.Premier des apôtres à donner sa vie pour son Seigneur, il est décapité vers l’an 43 sur ordre d’Hérode Agrippa. L’Église y voit l’accomplissement prophétique des paroles du Christ : « Ma coupe, vous la boirez. »
Une tradition ancienne affirme que saint Jacques aurait évangélisé l’Espagne, et que ses reliques y furent miraculeusement découvertes au VIIe siècle, dans un champ illuminé par une étoile. Ce « campus stellae », devenu Compostelle, fit du tombeau de l’apôtre le troisième lieu de pèlerinage de la chrétienté après Jérusalem et Rome.Aujourd’hui encore, le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle attire des milliers de pèlerins, en quête d’un sens plus profond, d’une rencontre avec Dieu, ou d’un pas vers la conversion. Sur cette route spirituelle, une prière accompagne les marcheurs :
« Donne-nous bonne route et beau temps. Fais qu’en compagnie de ton saint ange, nous puissions parvenir heureusement au lieu que nous voulons atteindre et, à la fin, au port du salut éternel… »
Créée en 1990 par trois pèlerins sur le chemin du Puy, cette prière incarne la confiance filiale du chrétien en marche vers Dieu, soutenu par la présence invisible de l’apôtre qui a connu la lumière du Thabor, l’agonie du jardin, et la gloire du martyre.
Avec nominis
