Évêque de Paris (+ 656)
Au VIIe siècle, alors que la France mérovingienne est secouée par des tensions politiques et des famines à répétition, un évêque marque profondément la mémoire de la capitale par son zèle et sa charité, saint Landry, évêque de Paris, mort vers 656.Probablement issu de l’administration royale, il aurait servi à la chancellerie de Clovis II vers 640, Landry est élu évêque de Paris dans un contexte où l’Église se fait le refuge du peuple. Sa mémoire est indissociable d’un geste évangélique radical, lors de la terrible famine de 651, il vend non seulement ses biens personnels, mais aussi les vases liturgiques non nécessaires, pour secourir les plus pauvres. Un acte qui n’est pas sans rappeler la parole du Christ, « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).
Ce souci des miséreux ne s’arrête pas à l’urgence, saint Landry fonde à cette époque l’Hôtel-Dieu, premier hôpital de Paris, situé alors tout près de Notre-Dame. Il y voit un lieu de miséricorde concrète, une maison où le Christ est servi à travers les malades. Il aurait également introduit des bénédictins à Saint-Denis, afin de renforcer la prière et la présence monastique dans la région parisienne.Son souvenir a traversé les siècles, les Archives nationales conservent encore sa signature authentique apposée au bas d’un acte de confirmation royale, et son tombeau, dans l’église Saint-Germain l’Auxerrois, fut longtemps un lieu de pèlerinage. Une statue le représente encore aujourd’hui en façade de cette même église, à Paris, sa main droite désigne son cœur, symbole de son amour pastoral, la gauche tient un livre fermé, signe de sa fidélité à l’Évangile.
Saint Landry demeure pour les catholiques un modèle de charité épiscopale et de générosité sans condition, il rappelle que la véritable grandeur de l’Église réside moins dans les fastes que dans la fidélité à l’amour du prochain, surtout dans les temps de détresse.
Avec Nominis
