Évangéliste (Ier siècle)
Saint Luc, né à Antioche d’une famille païenne, était un médecin grec, connu pour son dévouement envers ses patients, conscient de leurs souffrances et de leur vulnérabilité. Sa vie prend un tournant décisif lorsqu’il écouta saint Paul prêcher sur Jésus, le Sauveur qui apporte le salut et la résurrection. De ce moment, il devint le compagnon fidèle de l’apôtre des nations, l’accompagnant jusqu’à son martyre à Rome en 67.
Saint Luc est l’auteur de l’Évangile qui porte son nom ainsi que du livre des Actes des Apôtres. Dans ses écrits, il utilise un vocabulaire médical pour décrire les maladies des personnes qui viennent à Jésus, soulignant ainsi son expertise et sa souffrance pour la souffrance humaine. Soucieux d’authenticité, il précise avoir soigneusement étudié ses sources, tout comme un médecin écoute son patient pour poser un diagnostic précis.
Modeste et compatissant, Saint Luc rencontré en avant, plus que les autres évangélistes, évoque la bonté du Sauveur à travers des récits tels que celui de l’enfant prodigue, du bon Samaritain, de la brebis perdue, et de la pécheresse pardonnée. Dante Alighieri le qualifie de « scribe de la miséricorde du Christ ». Heureux d’avoir trouvé le salut, il se présente également comme un chantre de l’amour incarné, à l’instar de saint Jean, qui évoque l’amour infini de la Trinité.
Il est aussi le seul à évoquer avec délicatesse la Mère de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie, soulignant que « elle méditait toutes ces choses dans son cœur ». Cela témoigne de la manière dont Marie réfléchissait avec amour sur les actions du Seigneur, cherchant à comprendre toute la signification, tout comme Saint Luc l’a fait en écoutant saint Paul et en nous transmettant cet évangile révélateur de la bonté du Père céleste.
Érudit et talentueux, Saint Luc maîtrisait le grec avec finesse et avait une formation médicale, ce qui explique pourquoi il est souvent considéré comme le patron des médecins, aux côtés de saint Côme et saint Damien, martyrs en Syrie. Sa fête est célébrée avec ferveur, rappelant son rôle essentiel dans la diffusion du message chrétien et l’historien des débuts de l’Église, notamment lors du premier séjour de saint Paul à Rome.