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Saint Nicolas de Myre

Saint Nicolas de Myre demeure ainsi une figure de foi et d’espérance, un modèle de charité et un intercesseur puissant, dont la vie et les miracles continuent d’inspirer les croyants à travers le monde.

Évêque de Myre (+ v. 350)

Le 6 décembre, l’Église commémore Saint Nicolas de Myre, évêque et modèle de charité. Sa vie, bien que peu documentée historiquement, est parvenue à travers les âges, portée par la renommée de sa bonté, particulièrement envers les pauvres et les enfants. Né en Asie Mineure, probablement au IIIe siècle, il devint évêque de Myre (actuelle Demre, en Turquie), où il s’illustra par son dévouement à l’Évangile et sa participation active au Concile de Nicée en 325. C’est cependant sa vie après la mort qui a particulièrement marqué les croyants, enrichie de nombreux miracles et légendes, devenant un phare de foi et d’espérance pour des générations entières.

Les récits sur sa générosité sont légendaires. L’un des plus célèbres raconte qu’il aurait secrètement offert une dot à trois sœurs pauvres dont le père, incapable de les marier, risquait de les voir sombrer dans la misère. Cette histoire, symbole de sa charité, l’a fait devenir le protecteur des jeunes filles à marier, en plus de son rôle d’intercesseur auprès des prisonniers.

Sa réputation de sauveur des marins, liée à plusieurs miracles survenus en mer, le fit également nommer patron des navigateurs. Cette dimension de sa sainteté trouve son illustration dans des scènes populaires, notamment dans l’image du tonneau, initialement un bateau, d’où sortaient des marins saufs de naufrages, transformée au fil du temps pour incarner la libération des enfants. Il est ainsi devenu, au fil des siècles, l’ancêtre du Père Noël, un saint généreux et protecteur.

Saint Nicolas fut vénéré non seulement en Orient, où il est le saint patron des Russes, mais aussi en Occident, où son culte s’étendit après le déplacement de ses reliques à Bari, en Italie, au XIe siècle, pour les protéger des invasions musulmanes. La basilique de Bari devint ainsi un lieu de pèlerinage majeur, attirant des dévots de toute l’Europe, et particulièrement des délégations de l’Église orthodoxe, notamment de Russie, dans un bel esprit œcuménique.

En France, son culte est particulièrement vivace en Lorraine, région qui fait de Saint Nicolas son patron. La basilique Saint-Nicolas-de-Port, dans le diocèse de Nancy, abrite des reliques rapportées par le chevalier Aubert de Bari, et chaque année, des pèlerins y affluent, en suivant l’exemple de Jeanne de Lorraine, qui vénérait profondément ce saint thaumaturge. Le diocèse de Metz, avec 36 églises dédiées à Saint Nicolas, témoigne également de l’importance de ce saint dans la spiritualité locale.

Au-delà des frontières françaises, son influence est particulièrement marquée dans les pays orthodoxes, où il est invoqué comme défenseur des plus démunis et des âmes en détresse. La prière de l’office orthodoxe des Sobors moscovites exprime cette dévotion : « Délivre-nous de toutes nécessités, ô saint Père, par tes prières auprès du Seigneur. O saint pontife Nicolas, port tranquille où trouve un abri quiconque réclame ton secours au milieu de la tempête, prie le Christ qu’il daigne déployer pour nos âmes sa grande miséricorde. »

Saint Nicolas de Myre demeure ainsi une figure de foi et d’espérance, un modèle de charité et un intercesseur puissant, dont la vie et les miracles continuent d’inspirer les croyants à travers le monde. Que son exemple de générosité et de zèle apostolique guide notre propre engagement chrétien, à l’image de ce grand évêque, qui, par sa foi et ses actions, a su toucher le cœur des hommes et des femmes de tous horizons.

Avec Nominis

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