Né au pays de Galles, Saint Samson reçut d’abord l’enseignement spirituel de saint Iltut, maître renommé de la formation monastique dans la région de Glamorgan. Très tôt, il embrassa la vie religieuse et fut nommé abbé sur l’île de Caldey, avant de partir approfondir sa vocation missionnaire en Irlande, sur les traces de saint Patrick.
Son zèle apostolique le mena ensuite en Cornouailles, où il fut sacré évêque par saint Dubrice. Mais c’est en traversant la mer vers la Bretagne armoricaine qu’il inscrivit son nom parmi les grands fondateurs de l’Église de cette terre. Il y évangélisa la Domnonée, jusqu’aux rives de la Seine, établissant des monastères à Pental et surtout à Dol, bien avant qu’il n’y ait un siège épiscopal officiel. Il participa au concile de Paris en 557, preuve de son influence dans l’Église de Gaule.Saint Samson, dont le nom est encore porté par seize communes, demeure l’un des saints les plus vénérés de Bretagne. Dol, son principal établissement, deviendra l’une des étapes du Tro-Breiz, le grand pèlerinage breton des Sept Saints fondateurs. Sa vie, toute donnée à l’Évangile, s’acheva autour de l’an 565, dans une paix confiante :
« Mes frères bien-aimés et chers enfants, je vous donne avis que je meurs et quitte volontiers cette vallée de misère pour aller jouir de Dieu dans le ciel… Lorsque je serai devant Dieu, je prierai pour vous… »
Aujourd’hui encore, en Bretagne comme au pays de Galles, on honore ce témoin de la foi celtique, qui sut conjuguer la rigueur monastique et l’élan missionnaire.
Avec nominis