Saint Saturnin, également connu sous le nom de Saturnin ou Sernin, était un martyr et évêque de Toulouse au IIIe siècle. L’histoire et la légende se mêlent souvent, mais il est généralement accepté qu’il fut l’un des missionnaires envoyés pour évangéliser les Gaules vers 250, tout comme saint Denys de Paris. Il établit le siège épiscopal de Toulouse.
De nombreuses localités du sud de la France portent son nom en son honneur. Par exemple, la commune de Saint-Saturnin dans le Puy de Dôme, 63450, est dédiée à ce saint martyr et premier évêque de Toulouse, dont les reliques furent ramenées en Auvergne au VIe siècle. L’église de Saint-Saturnin est la plus petite des 5 basiliques majeures d’Auvergne, relevant du diocèse de Clermont-Ferrand.
La prédication apostolique de Saturnin le conduisit à Toulouse, où il convertit de nombreuses personnes après l’Ascension du Sauveur. Il poursuivit sa mission dans les provinces avoisinantes et, en passant à Auch, il apprit par révélation divine le martyre de saint Pierre. Il érigea une église en son honneur sur les rives du Gers. Par la suite, il continua son voyage, atteignit Eauze, et traversa les Pyrénées, répandant la parole de Dieu partout où il allait.
Après d’innombrables efforts pour propager la doctrine du Christ, Saturnin retourna à Toulouse. Les démons vénérés dans la région le craignaient tellement qu’ils cessèrent de rendre leurs oracles, malgré les sacrifices d’animaux qui leur étaient offerts. Les partisans de la superstition décidèrent alors de le faire périr.
Devant une foule nombreuse, ils planifièrent de sacrifier un taureau pour apaiser les dieux. Quand Saturnin passa par là, quelqu’un dans la foule le reconnut comme l’opposant de leur culte. Ils décidèrent de le venger en l’immolant pour satisfaire leurs dieux. Saturnin fut traîné au Capitole, où on le poussa à sacrifier aux démons. Il refusa en déclarant :
“Je ne connais qu’un Dieu unique et véritable, c’est à lui que je sacrifierai des louanges. Vos dieux ne sont que des démons.”
En réponse à ces paroles, ils attachèrent Saturnin aux pieds du taureau qui devait être sacrifié, puis excitèrent l’animal qui dévala les escaliers du Capitole en direction de la plaine. Saturnin rendit son âme à Dieu, sa tête brisée, son crâne fracturé, son corps déchiré.
La vénération de saint Saturnin s’étendit également à l’Albigeois, où les premiers chrétiens, probablement venus de Toulouse, ont propagé la foi. La présence d’une Église à Toulouse au IIIe siècle, avec un évêque du nom de Saturnin ou Sernin martyrisé lors de la persécution de Dèce, a probablement encouragé la vénération de ce saint dans la région d’Albi.
Aujourd’hui, à Toulouse, nous commémorons saint Saturnin (ou Sernin), évêque et martyr. Il aurait été arrêté par les païens au Capitole de la ville au temps de l’empereur Dèce, précipité depuis les escaliers, et ainsi, avec la tête brisée et le corps brisé, il rendit son âme au Christ, vers 250.
Ô croix du Seigneur, resplendissante et vivifiante, illumine nos cœurs, révèle la splendeur de ta beauté, et accorde tes dons et bienfaits aux fidèles qui implorent la grâce du salut.
Lucernaire du Carême – Triode de la liturgie grecque.
