Bénédictin à Zell, près de Fribourg-en-Brisgau (+ 1093)
Avant de devenir moine et fondateur, Ulric fut page puis secrétaire à la cour impériale, auprès d’Agnès de Poitiers, impératrice du Saint-Empire et mère du futur empereur Henri IV. Cette expérience au cœur du pouvoir ne le détourna pas de Dieu, bien au contraire : elle fut le prélude à une vie tout entière tournée vers la prière, la réforme monastique et la fidélité à la Règle de saint Benoît.
Moine bénédictin, Ulric rejoignit le prieuré de Zell, près de Fribourg-en-Brisgau, au cœur de la Forêt-Noire. C’est là qu’il mena la plus grande partie de sa vie monastique, et qu’il mourut en 1093, aveugle depuis de longues années, mais intérieurement illuminé par la lumière du Christ.Saint Ulric fut un acteur discret mais essentiel de la réforme de Cluny. Son ami saint Hugues de Cluny, l’une des grandes figures spirituelles de son temps, lui confia la tâche délicate de rédiger les Constitutions de la Réforme clunisienne. Par cet acte, Ulric mit ses talents d’écrivain et sa connaissance profonde de la vie monastique au service du renouveau spirituel de l’Église.
Il fonda deux monastères, l’un en Suisse, à Rüggisberg, dans le canton de Berne , premier monastère clunisien du pays , et l’autre à Zell même, assurant ainsi la diffusion de la spiritualité clunisienne dans l’espace germanique.Vénéré localement, notamment au Benediktinerpriorat St. Ulrich, son nom est attaché à un lieu de formation spirituelle, le Bildungshaus Kloster St. Ulrich, témoignage vivant de la fécondité de son œuvre. Sa mémoire nous rappelle que la fidélité au Christ, unie à l’obéissance monastique et à l’amour de l’Église, peut transformer silencieusement l’histoire.
Avec nominis