Pape (15e) de 199 à 217 (+ 217)
Saint Zéphyrin, quinzième pape de l’Église catholique, gouverna l’Église romaine de 199 à 217, sous le règne de l’empereur Sévère. Romain d’origine, son pontificat demeure relativement obscur, les sources anciennes étant peu disertes sur son action, mais plusieurs décisions attribuées à son gouvernement témoignent d’un souci clair de discipline ecclésiastique et d’ordre institutionnel.Son époque fut marquée par des tensions internes. Zéphyrin dut notamment faire face à l’hostilité du prêtre Hippolyte, figure intellectuelle de premier plan mais polémiste virulent, qui n’hésita pas à le calomnier, comme il le fera plus tard à l’encontre de son successeur, le pape Calixte Ier. Malgré ces oppositions, aucune persécution particulière ne semble avoir troublé la fin de sa vie, puisqu’il mourut paisiblement après un long pontificat de près de dix-huit ans.
Les témoignages transmis, notamment par des sources liées aux catacombes de Saint-Calixte et à l’abbaye Saint-Benoît, soulignent plusieurs mesures disciplinaires importantes. Saint Zéphyrin prescrivit que les candidats aux Ordres sacrés soient promus en présence de nombreux clercs et laïcs, au temps convenable et selon la coutume, insistant sur la nécessité de choisir des hommes instruits et de vie irréprochable. Il décréta également que tous les prêtres devaient assister l’évêque dans la célébration des saints Mystères, renforçant ainsi la dimension collégiale du ministère sacerdotal.
Dans le domaine de la juridiction ecclésiastique, il établit que les patriarches, primats et métropolitains ne pouvaient condamner un évêque sans l’autorité apostolique, affirmant de manière nette la primauté du Siège romain dans la gouvernance de l’Église.
La tradition lui attribue aussi la décision d’obliger les fidèles à communier au moins une fois par an, au temps de Pâques, pratique qui s’inscrira durablement dans la discipline de l’Église latine.Son activité pastorale fut concrète et soutenue. En quatre ordinations célébrées au mois de décembre, il créa treize prêtres, sept diacres et treize évêques pour divers lieux, contribuant ainsi à l’expansion et à l’organisation de l’Église dans un contexte encore fragile.
Saint Zéphyrin fut enseveli sur la voie Appienne, près du cimetière de Calliste, le sept des calendes de septembre. Les catacombes de Saint-Calixte, organisées par son diacre saint Calliste à sa demande, abritaient probablement sa sépulture, ainsi que celle du martyr Tarcisius, selon les indications du site du Vatican consacré aux catacombes de Rome.À Rome, au cimetière de Calliste, la mémoire de saint Zéphyrin demeure ainsi liée à l’enracinement concret de l’Église romaine, à une époque où la fidélité à la Tradition, la structuration du clergé et l’affermissement de l’autorité apostolique constituaient des enjeux essentiels pour la survie et l’unité de la foi chrétienne.
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