Martyre à Thessalonique, avec Agapé et Chiona (+ 304)
En l’an 304, à Thessalonique, une jeune chrétienne du nom d’Irène a choisi de donner sa vie plutôt que de trahir son Seigneur. Après le martyre de ses deux sœurs, Agapé et Chiona, elle affronte à son tour la persécution avec une foi intrépide.Sainte Irène n’était encore qu’une jeune fille lorsque la persécution ordonnée par l’empereur Dioclétien frappa violemment les chrétiens de Macédoine. Comme tant d’autres, elle prit d’abord la fuite, cherchant refuge dans les montagnes. Mais très vite, saisie par le remords, elle comprit que le Christ ne l’appelait pas à la fuite, mais à la fidélité. Elle revint chez elle, le cœur libre et résolu à ne pas renier sa foi.
C’est là, dans la simplicité de son retour, qu’elle fut arrêtée. Le préfet Dulcétius, déjà responsable du martyre de ses deux sœurs, Agapé et Chiona, tenta de la faire fléchir. Il lui proposa la vie sauve si elle acceptait de sacrifier aux idoles. Irène refusa. Le juge, irrité par cette constance, fit d’abord le choix cruel de l’humilier : il ordonna qu’elle soit livrée nue à un lupanar. Mais, selon les traditions hagiographiques, Dieu la protégea de toute souillure.
Devant cette virginité préservée, le préfet prononça une sentence de feu. Irène fut conduite au bûcher, où elle fut brûlée vive. Ainsi scella-t-elle, dans la flamme et la prière, son amour pour le Christ.On rapporte qu’elle avait caché les livres saints, malgré l’édit impérial qui en interdisait la possession. Ce geste, aujourd’hui oublié de tant, disait tout : le Verbe de Dieu valait pour elle plus que la vie même.
Sainte Irène, avec ses sœurs Agapé et Chiona, témoigne de la grandeur du martyre chrétien, celui qui ne cherche ni la gloire ni la revanche, mais qui confesse, jusqu’au bout, que « rien ne pourra nous séparer de l’amour du Christ » (Rm 8, 39).
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