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Sainte Salomé la Myrophore*, témoin fidèle du Christ ressuscité

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Le culte de Salomé et des autres Myrophores s’est répandu dans plusieurs régions, notamment en Provence. À l’église des Saintes-Maries-de-la-Mer, la dévotion populaire demeure vivace

épouse de Zébédée et mère des apôtres Jacques et Jean (Ier siècle)

Fêtée dans la tradition chrétienne comme l’une des saintes femmes « myrophores », Sainte Salomé demeure une figure discrète mais profondément évangélique. Épouse de Zébédée, un pêcheur de Galilée, et mère des apôtres Jacques le Majeur et Jean, elle apparaît à plusieurs reprises dans les Évangiles, associée de près à la vie publique de Jésus.

À la suite du Christ, Salomé n’était pas simple spectatrice. Saint Marc rapporte qu’elle faisait partie de ces femmes qui « suivaient Jésus et le servaient » (Mc 15, 40-41), témoignage précieux du rôle actif des femmes dans l’entourage du Maître. Elle apparaît notamment dans l’épisode évangélique où elle demande à Jésus une place d’honneur pour ses deux fils dans le Royaume des cieux (Mt 20, 20-28). Si cette demande peut sembler ambitieuse, elle traduit aussi la foi sincère d’une mère qui reconnaît en Jésus le Messie.Mais c’est surtout au moment de la Passion que s’illustre pleinement la fidélité de Salomé. Présente au pied de la Croix, alors que nombre de disciples s’étaient enfuis, elle partage la douleur de Marie, la Mère du Christ. Avec Marie Madeleine et Marie Jacobé, elle fait partie des femmes qui, à l’aube du dimanche de Pâques, se rendent au tombeau pour embaumer le corps de Jésus. Leur démarche, marquée par la tendresse et le courage, les établit comme les premières témoins de la Résurrection.

Le culte de Salomé et des autres Myrophores s’est répandu dans plusieurs régions, notamment en Provence. À l’église des Saintes-Maries-de-la-Mer, la dévotion populaire demeure vivace. Chaque année, les pèlerins y honorent Marie Jacobé et Salomé, invoquées comme patronnes et intercessrices, dans une tradition qui remonte aux premiers siècles de la foi chrétienne.Sainte Salomé, figure de mère et de disciple, incarne une fidélité silencieuse mais agissante. En elle se reconnaissent toutes celles et ceux qui, dans l’ombre, servent avec foi, aiment sans bruit et marchent avec constance à la suite du Christ.

Avec nominis

*Le mot « myrophore » vient du grec ancien μύρον (myron) qui signifie parfum ou aromate, et de φέρειν (phérein), porter. Ainsi, « myrophore » signifie littéralement : « porteuse de parfums ».Dans la tradition chrétienne, ce terme désigne les femmes qui, après la mort de Jésus, se sont rendues au tombeau pour embaumer son corps avec des aromates, selon la coutume juive de l’époque. Elles sont mentionnées dans les Évangiles comme étant les premières à découvrir le tombeau vide et à recevoir l’annonce de la Résurrection par un ange

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