PROFANATION : la statue de sainte Thérèse de Lisieux et celle du Sacré-Cœur de Jésus brisées dans l’église de Montcenis
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" Jamais on ne pourra minimiser les conséquences de tels actes car des personnes ont été blessées dans leur foi et dans leur histoire"
Les fidèles de Montcenis, en Saône-et-Loire, sont sous le choc après la profanation de leur église. Deux statues, celles de sainte Thérèse de Lisieux et du Sacré-Cœur de Jésus, ont été volontairement jetées à terre et brisées le 5 novembre. C’est donc une découverte d’une grande tristesse qui a frappé les paroissiens de Montcenis mercredi matin. En entrant dans l’église, la plus ancienne du Creusot, ils ont trouvé les statues de sainte Thérèse de Lisieux et du Sacré-Cœur de Jésus détruites au sol. Selon le site Le Creusot Infos, qui a publié les premières images de la scène, il ne s’agit pas d’un accident, mais bien d’un acte volontaire. Une enquête a été ouverte par la Police du Creusot.Les agents ont effectué des relevés et récupéré une vidéo de surveillance. Celle-ci montre une personne entrant et sortant en courant de l’église peu avant la découverte des dégâts. La thèse du vandalisme délibéré ne fait donc aucun doute.
Dans un communiqué commun, Thierry Buisson, maire de Montcenis, et le père Godefroy de Suremain, curé de la paroisse Saint-François d’Assise, ont exprimé leur consternation :
« Mercredi 5 novembre, dans l’église de Montcenis, deux statues ont été délibérément et violemment jetées à terre et détruites. L’une représentait sainte Thérèse de Lisieux et l’autre le Sacré-Cœur de Jésus. Leur état de destruction ne permet malheureusement aucune réparation. » Ils ajoutent :« Nous voulons redire ensemble, commune et paroisse, notre profonde tristesse et colère devant cet acte incompréhensible et insensé. S’en prendre à un lieu de prière, c’est blesser non seulement un patrimoine qui appartient à tous, mais aussi la foi chrétienne de ceux qui se retrouvent dans cette église pour prier. »
Le communiqué souligne encore que, quelles que soient les motivations de l’auteur, « jamais on ne pourra minimiser les conséquences de tels actes », car « des personnes ont été blessées dans leur foi et dans leur histoire ».
La communauté paroissiale entend répondre à la haine par la prière. Une intention spéciale sera portée lors de la messe du dimanche 9 novembre « pour tous ceux dans le monde qui ne peuvent vivre leur foi librement et en paix ».Ce drame s’inscrit dans un contexte préoccupant. En France, les lieux de culte chrétiens sont régulièrement visés par des actes de vandalisme, souvent passés sous silence. L’Observatoire de la Christianophobie recense chaque année plusieurs centaines de dégradations d’églises, statues ou tabernacles.À Montcenis, les habitants restent profondément meurtris. L’église, symbole religieux et culturel du village, a été atteinte en plein cœur. Une paroissienne confie, la voix émue : « Ce n’est pas seulement du plâtre qu’on a brisé, c’est notre foi qu’on a piétinée. »
La Police poursuit actuellement son enquête pour identifier l’auteur de cette profanation.
