La récente décision du gouvernement canadien de retirer son financement à l’enquête sur les tombes anonymes des pensionnats autochtones constitue un coup de théâtre dans une affaire déjà marquée par des accusations non prouvées et un climat de colère contre l’Église catholique. Ce retrait discret, annoncé en février 2025, survient après que des millions de dollars aient été engloutis dans des recherches qui n’ont permis de trouver aucune preuve tangible de sépultures massives. Pourtant, la campagne de diabolisation contre l’Église catholique se poursuit sans relâche, alimentée par des allégations infondées.
Tout a commencé en 2021, lorsque une communauté autochtone située dans la région de la Colombie-Britannique ( Tk’emlúps te Secwépemc ) a prétendu avoir découvert 215 « tombes » dans le pensionnat de Kamloops, basé sur des relevés radar. Cependant, cette affirmation, qui n’a jamais été confirmée par des fouilles concrètes, a rapidement été amplifiée par les médias et les autorités, sans aucune vérification sérieuse.
En conséquence, le Canada a assisté à une vague de vandalisme sans précédent : 112 églises, principalement catholiques, ont été attaquées, profanées ou incendiées dans le pays. Un véritable élan de violence antichrétienne s’est propagé à travers le pays, visant particulièrement les institutions catholiques qui, bien qu’elles aient joué un rôle dans la gestion de ces pensionnats, n’étaient en aucune manière responsables des abus allégués.
Le gouvernement fédéral a investi des sommes considérables dans l’enquête, allouant près de 216,5 millions de dollars pour retrouver ces prétendues sépultures. Pourtant, malgré ces dépenses colossales, aucune preuve matérielle n’a été trouvée. Même les 7,9 millions de dollars dépensés pour les fouilles sur le terrain n’ont pas donné lieu à une seule découverte tangible. Le Comité Consultatif National (CCN), chargé de cette enquête, a exprimé sa déception face à la décision de l’administration Trudeau de couper les financements, mais n’a pas pu dissimuler l’échec retentissant de cette entreprise.
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Une manipulation politique et une désinformation flagrante
Malgré l’absence totale de preuves, le Premier ministre Justin Trudeau persiste à affirmer que des tombes anonymes ont été découvertes. Cette position, en dépit des faits, a contribué à exacerber la tension et à alimenter une réaction anti-catholique dans le pays. Ce discours sans fondement a exacerbé la perception selon laquelle l’Église catholique serait responsable de crimes prétendument commis il y a des décennies.
Les accusations contre l’Église sont loin d’être nouvelles. Si des abus ont été commis dans certains pensionnats, il est désormais reconnu que la plupart des décès étaient dus à des maladies comme la tuberculose, exacerbées par des conditions de vie insalubres et un manque de ressources médicales. Le gouvernement fédéral, lui-même responsable de l’existence et du financement de ces écoles, porte une part de responsabilité bien plus grande dans cette tragédie que les institutions religieuses qui géraient ces établissements.
Le scandale a dégénéré en une véritable croisade anti-catholique, alimentée par des accusations non vérifiées. Les affirmations concernant les « enterrements secrets » n’ont pas seulement affecté la réputation de l’Église, mais ont aussi jeté une ombre sur toute l’histoire catholique du pays. En octobre 2024, le juge à la retraite Brian Giesbrecht a dénoncé ce climat de désinformation, affirmant que les Canadiens étaient « délibérément induits en erreur » par un gouvernement qui continue de défendre des thèses infondées accusant l’Église d’être responsable de ces prétendues fosses communes.
Le retrait du financement par le gouvernement canadien est peut-être un signe de reconnaissance implicite que les accusations contre l’Église n’étaient que des allégations non prouvées. Cependant, il est déjà trop tard pour inverser l’ampleur du dommage causé. L’insistance du gouvernement à soutenir une narrative déformée a permis à cette haine irrationnelle de se diffuser, et des centaines d’églises ont payé le prix de cette injustice. Comment expliquer la destruction d’institutions religieuses à travers le pays sans fondement réel, si ce n’est par la propagande délibérée d’un discours politique manipulé ?
Le scandale ne s’arrête pas là. Alors que des millions ont été gaspillés pour une enquête inutile, des milliers de catholiques au Canada et à travers le monde continuent de payer le prix de cette calomnie anti-catholique. Un article de plus dans le long chapitre des persécutions contre l’Église, que l’on ne peut qu’observer avec consternation.