Pour les catholiques c’est une situation qui dépasse l’entendement, l’église Notre-Dame-de-Franchepré de Joeuf, érigée en symbole spirituel pour des générations, se voit désormais traitée comme un bien immobilier soumis à la spéculation du marché.. mais surtout la commune de Meurthe-et-Moselle, par l’intermédiaire de son maire, André Corzani, tente d’acquérir l’église pour la transformer en un musée du football, en hommage à l’enfance de Michel Platini !
Derrière ce projet se cache une réalité encore plus troublante : le diocèse de Nancy et de Toul semble valider cette reconversion, en dépit de l’attachement des fidèles à ce lieu de prière. Pire encore, cette démarche interroge sur les véritables intentions du diocèse, dont l’attitude semble guidée par l’unique logique financière.
En effet, le maire indique qu’il est difficile de comprendre comment le diocèse, qui a acheté cette église pour un euro symbolique en 1975, peut désormais en demander 500 000 euros, en attendant peut-être de céder à des propositions plus lucratives, telles qu’une offre luxembourgeoise pour en faire une galerie d’art. André Corzani n’hésite pas à dénoncer un manque de moralité, soulignant qu’« il y a une vingtaine d’années, nous avons investi 400 000 euros pour sa rénovation ».
Le pire n’est pas là , le pire est que le diocèse valide une reconversion de ce type et s’en étonne pas !
Le diocèse semble avoir perdu de vue ce qu’est véritablement une église : un lieu sacré, un endroit de prière et de recueillement, un lieu de rencontre avec Dieu. Sa transformation en musée du football n’est-elle pas une souillure de la mémoire sacrée de l’édifice qui risquerait de devenir un monceau de pierres dénué d’âme ? non, une église n’est pas un bien immobilier comme un autre.
La destination future d’une église à vendre ne peut s’éloigner à ce point de sa destination d’origine surtout lorsque des fidèles y sont attachés et prêts à se mobiliser.
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Tribune Chrétienne a d’ailleurs lancé une pétition qui dénonce cette dérive et la profanation du caractère sacré des églises, s’opposant fermement à la vente d’églises destinées à des usages qui insultent leur mémoire. Il est temps de fixer un cadre clair et précis, afin de protéger le patrimoine religieux et d’éviter que l’on ne continue à sacrifier ce qui fait l’âme de l’Église de France sur l’autel du profit.Les évêques bien souvent tentés par la facilité et la résignation doivent réagir et participer à l’élaboration d’une circulaire mise à jour sur la destination réelle des églises affectées au culte et sur celles qui ne le sont plus.
Les fidèles de Joeuf, attachés à leur église, ne peuvent pas et ne doivent pas accepter une telle trahison. L’Église doit reprendre sa place dans la société comme un témoignage vivant de la foi chrétienne.
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