Sébastien Lecornu, tout nouveau Premier ministre nommé mardi 9 septembre, attire déjà l’attention par son parcours et ses engagements. À 39 ans, cet ancien ministre des armées, diplômé de Sciences Po Paris, possède déjà une expérience politique solide acquise au fil de ses responsabilités locales et nationales.
Fils unique, Sébastien Lecornu est né le 11 juin 1986 à Eaubonne, dans le Val-d’Oise, de l’union de Jean-Pierre Lecornu, technicien aéronautique chez ArianeGroup à Vernon, et de Martine Rousseau, secrétaire médicale. Proche de son grand-père gaulliste, ancien résistant et ancien vice-président d’une chambre de commerce dans le Calvados, il se passionne dès son adolescence pour l’armée et la politique. Il effectue sa scolarité à l’établissement privé catholique Saint-Adjutor de Vernon, obtient un baccalauréat économique et social, puis une licence de droit et entame un master en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas, qu’il ne terminera pas.
C’est dans l’émission Quelle Époque de Léa Salamé, diffusée sur France 2 le samedi 26 octobre 2024, que le Premier ministre a partagé une confidence étonnante. Il a confié avoir un temps songé à rentrer dans les ordres pour devenir moine bénédictin. Sébastien Lecornu a expliqué être particulièrement touché par la manière dont les moines se saluent, front contre front, geste empreint de recueillement et de fraternité. « À un moment de ma vie, à l’adolescence, pendant une période de discernement, période très intime, oui, à l’âge de 16 ans, j’ai pensé à être moine », a-t-il déclaré.

C’est à l’abbaye bénédictine de Saint Wandrille, en Seine-Maritime, qu’il a nourri cette réflexion sur la vie religieuse. L’abbaye, fondée au VIIᵉ siècle, est un centre majeur de spiritualité bénédictine, réputée pour son atmosphère de silence et de recueillement, ainsi que pour la pratique du salut « front contre front » entre moines. Sébastien Lecornu publiait à l’époque sur son compte Instagram des photos de l’abbaye, témoignant de son attachement à ces lieux de retraite et de méditation.
Cette confession éclaire le lien intime entre la dimension spirituelle et la vie publique du nouveau Premier ministre. Elle montre qu’au-delà des décisions politiques, économiques ou sociales, la foi peut jouer un rôle dans les valeurs et les choix d’un dirigeant.
En tant qu’homme politique occupant des responsabilités élevées, ses réflexions sur la foi chrétienne pourront peut-être venir enrichir le débat public et la vie politique. Il est toujours intéressant de voir un leader politique aborder ces questions, témoignant d’une dimension spirituelle rappelant que la foi peut jouer un rôle significatif dans les décisions et les valeurs des dirigeants.
L’Abbaye de Saint Wandrille


