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Théorie du genre : la Cour suprême réaffirme la vérité biologique face à l’idéologie

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"Une fausse anthropologie nie la création de l’homme comme homme et femme" - Benoît XVI ( discours à la Curie romaine, 21 décembre 2012 )

La Cour suprême des États-Unis a accordé au gouvernement la possibilité de poursuivre l’application d’une politique exigeant que le sexe biologique à la naissance figure sur tous les nouveaux passeports américains. Cette mesure, soutenue par le président Donald J. Trump, avait été suspendue par un tribunal du Massachusetts avant d’être rétablie par la plus haute juridiction du pays.

La décision, rendue dans l’affaire Donald J. Trump, President of the United States, et al. v. Ashton Orr, et al., marque un tournant dans le débat entre vérité biologique et idéologie du genre. La Cour a jugé que l’indication du sexe à la naissance sur les documents officiels « ne viole pas les principes d’égalité devant la loi » et qu’elle « atteste d’un fait historique sans soumettre quiconque à un traitement différentiel ».

Autrement dit, la Cour reconnaît que la mention du sexe biologique n’est pas une opinion politique ni une discrimination, mais un constat de réalité. En cela, la décision rejoint une vision de l’homme enracinée dans la nature, et non dans la perception subjective.

Le texte cite un précédent de 2018, Trump v. Hawaii, pour souligner que le gouvernement agit dans le cadre de ses prérogatives lorsqu’il applique des règles découlant d’un mandat législatif explicite du Congrès. Selon la Cour, les opposants à cette politique n’ont pas démontré que l’administration a agi « arbitrairement ou de manière capricieuse ». Ce rappel du principe de séparation des pouvoirs est capital, car il réaffirme que les décisions de nature administrative et diplomatique ne doivent pas être dictées par des considérations idéologiques, mais par la loi et le bien commun.

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Dans le sillage de la récente décision de la Cour suprême américaine réaffirmant la réalité biologique du sexe, l’Église de France rappelle combien la théorie du genre s’est progressivement imposée comme une idéologie cherchant à nier Dieu et le don de la vie. Depuis près d’un siècle, cette pensée s’est diffusée dans le monde académique et politique, déplaçant peu à peu la compréhension de l’homme et de la femme de la nature vers la construction sociale. Des travaux de l’anthropologue Margaret Mead dans les années 1930 à ceux du psychiatre John Money et du psychanalyste Robert Stoller, des thèses féministes d’Anne Oakley aux écrits radicaux de Judith Butler, jusqu’à l’introduction du terme gender dans les textes de l’ONU en 1995, chaque étape a contribué à détacher la sexualité de la création divine.

En France, cette idéologie a pénétré le champ législatif et éducatif à partir des années 2000, jusqu’à devenir objet d’enseignement officiel en 2011. L’Église voit dans cette évolution une dérive culturelle majeure, un refus de reconnaître l’homme et la femme comme créés, voulus et aimés de Dieu.Pour beaucoup d’observateurs catholiques, la décision de la cour suprême américaine dépasse la simple question bureaucratique. Elle touche à la conception même de l’homme, créé homme ou femme, selon l’ordre voulu par Dieu. Comme le rappelle un principe fondamental de l’anthropologie chrétienne, « la vérité sur l’homme n’est pas une construction sociale mais un don divin ».

Texte intégral (traduction française officielle)

« Cour suprême des États-Unis — 6 novembre 2025

Cette affaire concerne une politique du pouvoir exécutif exigeant que tous les nouveaux passeports affichent le sexe biologique d’un individu à la naissance. Le tribunal de district des États-Unis pour le district du Massachusetts avait provisoirement interdit au gouvernement d’appliquer cette politique, et la Cour d’appel du premier circuit avait refusé de suspendre cette injonction pendant l’appel. Le gouvernement a alors déposé la présente demande de suspension. En appliquant nos critères habituels à ce stade préliminaire, nous accordons la demande.

Afficher le sexe à la naissance sur les passeports ne viole pas davantage les principes d’égalité devant la loi que le fait d’y afficher le pays de naissance, dans les deux cas, le gouvernement atteste simplement d’un fait historique sans soumettre quiconque à un traitement différentiel. Les intimés n’ont pas démontré que le choix du gouvernement d’afficher le sexe biologique « manquait de toute autre fin que le simple désir de nuire à un groupe politiquement impopulaire ». (Trump v. Hawaii, 585 U. S. 667, 705 [2018]). De plus, les intimés ne sont pas susceptibles de prouver que le Département d’État a agi de manière arbitraire ou capricieuse en refusant de s’écarter des règles présidentielles que le Congrès a expressément exigé de suivre. (Voir 22 U. S. C. §211a.)

Pour ces raisons, le gouvernement est susceptible de l’emporter sur le fond. Et comme l’injonction de portée générale du tribunal de district empêche la mise en œuvre d’une politique exécutive ayant des implications en matière de relations étrangères, la demande du gouvernement est accueillie. »

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