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Thomas Guénolé et l’obsession antireligieuse : un mépris du religieux qui trahit une intolérance cachée

Rosace de Notre Dame de Paris - DR
Rosace de Notre Dame de Paris - DR
Guénolé prétend respecter "la liberté des gens de croire", tout en affirmant ne pas respecter leurs croyances.

Thomas Guénolé n’en est pas à son premier coup d’éclat contre les religions. Après avoir proposé de raser le Sacré-Cœur et avoir clamé sa « haine contre les catholiques », le voilà qui récidive sur TPMP, assimilant la foi à un « ami imaginaire » et déclarant ne respecter aucune croyance. Derrière ces provocations répétées se cache une posture typique d’un certain athéisme militant : mépris de la transcendance, réductionnisme scientiste et incapacité à concevoir que la foi puisse être autre chose qu’une superstition archaïque.

L’illusion du scientisme absolu

Guénolé affirme que « Dieu n’existe pas jusqu’à preuve du contraire » et défie quiconque de le lui prouver. Voilà un raisonnement qui repose sur une erreur intellectuelle fondamentale. L’existence de Dieu ne relève pas du champ expérimental des sciences naturelles, qui se limitent à l’observation du monde matériel. Exiger une « preuve scientifique » de l’existence de Dieu revient à exiger un scanner pour détecter une pensée ou une équation mathématique. Les limites du matérialisme ne sont pas celles de la métaphysique.

D’ailleurs, en suivant sa logique, l’inexistence de Dieu devrait également être prouvée. Or, aucune preuve n’existe pour démontrer l’absence de transcendance. En réalité, la question de Dieu ne se pose pas en termes de preuve scientifique, mais en termes de raisonnement philosophique et théologique. Les plus grands esprits de l’humanité, de Saint Augustin à Thomas d’Aquin, en passant par Pascal et Descartes, ont produit des arguments rationnels pour fonder la foi en Dieu. Faut-il croire que Thomas Guénolé a tout compris mieux qu’eux ?

Un mépris du religieux qui trahit une intolérance cachée

Guénolé prétend respecter « la liberté des gens de croire », tout en affirmant ne pas respecter leurs croyances. Cette distinction bancale est une tentative maladroite de masquer son intolérance sous un vernis de liberté d’opinion. En quoi le respect des croyants serait-il dissociable du respect de ce en quoi ils croient ? Faut-il comprendre qu’un croyant a le droit d’exister, à condition qu’on méprise son intelligence et ses convictions ?

Les propos de Guénolé s’inscrivent dans une tendance inquiétante : celle d’un anticléricalisme moderne qui, sous couvert de « rationalisme », affiche un mépris total pour tout ce qui dépasse la pure matérialité. Il ne s’agit plus ici d’un débat théologique ou philosophique, mais d’une posture de rejet et de provocation gratuite, où l’attaque contre le religieux devient un acte de distinction intellectuelle.

Cette intolérance va de pair avec un paradoxe : ceux qui se disent les plus attachés à la « tolérance » et au « respect » ne cessent de dénigrer la foi chrétienne avec un mépris ostentatoire, tout en exigeant que leur propre vision du monde soit respectée sans discussion. Imagine-t-on une telle violence verbale dirigée contre d’autres groupes religieux ou philosophiques ?

Une attaque contre l’Église : pourquoi ce ciblage constant ?

Dans ses provocations successives, Guénolé s’en prend régulièrement au christianisme et, plus spécifiquement, au catholicisme. La destruction du Sacré-Cœur, symbole de la réconciliation nationale après la Commune, la comparaison de Dieu à un « ami imaginaire », autant de signes d’un acharnement particulier. Pourquoi ce besoin de ridiculiser systématiquement la foi chrétienne ?

Peut-être parce que l’Église demeure l’un des derniers bastions qui résistent à l’hégémonie du relativisme ambiant. Elle défend une vision de l’homme fondée sur une transcendance qui échappe au matérialisme, elle promeut une morale objective là où certains voudraient tout soumettre au subjectivisme, elle rappelle que l’existence humaine ne se réduit pas à une somme de pulsions à satisfaire ou à des revendications politiques éphémères.

En vérité, ce n’est pas la religion qui est ici attaquée, mais ce qu’elle représente : une source d’autorité qui échappe aux idéologies dominantes. La foi en Dieu est une menace pour ceux qui veulent réduire l’homme à sa seule dimension terrestre, et c’est bien cela que Guénolé ne supporte pas.

Un christianisme toujours debout malgré les attaques

Contrairement à ce que pensent les Guénolé et consorts, la foi chrétienne n’a pas attendu le XXIe siècle pour affronter la critique. Depuis deux mille ans, l’Église a résisté aux persécutions, aux hérésies, aux régimes totalitaires et aux idéologies nihilistes. Elle continue d’attirer des millions de fidèles, bien au-delà des caricatures faciles et des anathèmes lancés sur les plateaux de télévision.

Que l’on croie ou non, il faut bien reconnaître que le christianisme a bâti une civilisation, inspiré des œuvres d’art majeures, défendu la dignité humaine contre l’oppression, et offert aux hommes un sens à leur existence. Loin d’être une « illusion », la foi chrétienne est une lumière qui éclaire les âmes depuis des siècles.

Thomas Guénolé et ceux qui partagent sa vision désenchantée du monde ne pourront jamais comprendre cela. Mais leur mépris ne changera rien à la réalité : le christianisme a traversé les âges et continuera à le faire, bien après que leurs attaques se seront dissipées comme un énième bruit médiatique sans lendemain.

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https://www.jeanmarcmorandini.com/article-601123-le-site-tribune-chretienne-repond-au-chroniqueur-thomas-guenole-qui-s-en-est-pris-une-nouvelle-fois-aux-religions-dans-tpmp-c-est-un-mepris-du-religieux-qui-trahit-une-intolerance-cachee.html

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