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« Tu seras l’Amour… ce sera l’Amour » un docufilm italien exceptionnel sur Sainte Thérèse de Lisieux

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Ce documentaire, véritable hommage à Sainte Thérèse de Lisieux, plonge dans les moments marquants de sa vie et explore en profondeur sa « petite voie »

Le 20 novembre dernier, le Festival du Film de Terni (Italie) , a dévoilé Sarai l’Amore… sarà l’Amore ( « Tu seras l’Amour… ce sera l’Amour » ) un docufilm réalisé par Andrea Tomasetto et produit par Artò – Paquerette Film Production. Ce documentaire, véritable hommage à Sainte Thérèse de Lisieux, plonge dans les moments marquants de sa vie et explore en profondeur sa « petite voie », une spiritualité centrée sur l’amour et l’abandon total à Dieu.

Le docufilm se distingue par une structure alternant interviews de laïcs, religieux et prêtres – tous experts en spiritualité thérésienne – et des séquences filmées dans les lieux emblématiques liés à la vie de la sainte. On y suit une jeune Thérèse (interprétée par Maia Marcone), dont les pas sont accompagnés par une voix off lisant des extraits d’Histoire d’une âme.

Les témoignages incluent notamment celui du père François-Marie Léthel, carme déchaux et théologien, qui revient sur l’importance de Thérèse dans l’Église moderne et son influence comme Docteur de l’Église depuis 1997.

Le film parcourt les grandes étapes de la vie de Thérèse :

  • Sa tendre enfance, marquée par la perte de sa mère Zélie à l’âge de 4 ans, une douleur surmontée grâce au soutien de sa famille.
  • Son désir ardent d’entrer au Carmel, qu’elle réalisa à 15 ans malgré les nombreux obstacles.
  • La « grâce de Noël 1886 », moment clé de sa conversion spirituelle, où elle reçut la force d’abandonner ses caprices d’enfant pour embrasser pleinement sa vocation.

Un des épisodes marquants du documentaire est son intercession fervente pour Henri Pranzini, criminel condamné à mort, dont la conversion finale, juste avant son exécution, confirma à Thérèse l’efficacité de la prière et sa vocation à aimer et sauver les âmes.

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Le film met en lumière la spiritualité unique de Thérèse, basée sur l’amour comme vocation universelle. Voici un extrait d’une de ses lettres à sa sœur Marie, où elle exprime cette vision :

« L’amour seul fait agir les membres de l’Église… Si l’amour venait à s’éteindre, les apôtres n’annonceraient plus l’Évangile, les martyrs refuseraient de verser leur sang. L’amour embrasse tous les temps, tous les lieux ; en un mot, il est éternel. Oh ! Marie, que je voudrais vous aider à aimer Jésus, à L’aimer comme je L’aime, à L’aimer au-delà de ce que je suis capable, car c’est Lui seul qui a mis dans mon cœur ce feu sacré ! » (Lettre 197, à sa sœur Marie).

« Alors, dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée : Ô Jésus, mon Amour… ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour ! Oui, j’ai trouvé ma place dans l’Église, et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée… dans le cœur de l’Église, ma Mère, je serai l’Amour… Ainsi, je serai tout… ainsi mon rêve sera réalisé. » (Manuscrit B – lettre adressée à sa sœur Marie du Sacré-Cœur en septembre 1896 ).

Ce passage, central dans l’œuvre de Thérèse et dans ce documentaire, témoigne de sa compréhension profonde de l’amour comme moteur de l’Église et de la vie chrétienne.

Malgré une allusion finale au concept de « synchronicité » de Carl Gustav Jung, jugée décalée dans ce contexte chrétien, le film reste une œuvre remarquable. Il illustre avec finesse et émotion la vie, la vocation et le rayonnement de Sainte Thérèse de Lisieux, reconnue comme une figure essentielle de la foi catholique.

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