Le réchauffement climatique d’origine anthropique est attribué aux pays industrialisés. Pour ce qui est des siècles passés il est imputé aux empires coloniaux européens, qui ont exporté de nouvelles techniques agricoles. C’est ce que révèlent les études préparatoires à la Cop28….l’étude ne remonte pas à la préhistoire mais elle le fera peut-être pour la prochaine COP29..
Notons que le réchauffement climatique d’origine anthropique n’est qu’une hypothèse, cela des des milliers de scientifiques dans le monde entier l’affirment. De son coté, le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat créé par l’ONU en 1988, continue quant à lui de soutenir qu’il existe des preuves « irréfutables » que l’activité humaine fait monter la température de la planète.
Selon l’ONU, le phénomène a commencé lorsque la civilisation occidentale a adopté et diffusé un mode de production et un style de vie nécessitant l’émission de quantités excessives de gaz polluants, ainsi qu’une consommation insoutenable de ressources et d’énergie.
Cependant, si l’on considère la production de gaz polluants dans une perspective historique, les chiffres changent. Selon des recherches menées en préparation de la Cop 27, de 1850 à aujourd’hui, l’humanité aurait émis 2 558 milliards de tonnes de CO2, entraînant une augmentation de la température de 1,15°C par rapport à l’ère préindustrielle.
Les principaux responsables de l’ensemble des émissions, selon les chercheurs, sont les États-Unis (20 %), suivis de la Chine, de la Russie, du Brésil et de l’Indonésie, tandis que les émissions des pays européens ont été beaucoup plus faibles, les plus importantes provenant d’Allemagne (4 %) et du Royaume-Uni (3 %).
Mais une nouvelle recherche récemment publiée a conduit à réviser les données et les pourcentages. Elle s’intitule « Révélé : Comment la domination coloniale a radicalement déplacé la responsabilité historique du changement climatique »
et a été publiée sur CarbonBrief le 26 novembre, à la veille de la Cop 28, la conférence sur le changement climatique qui se tient à Dubaï, aux Émirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre.
En effet, les auteurs, se basant sur l’analyse des données réalisée par Verner Viisainen, ont corrigé les recherches précédentes, affirmant qu’elles avaient commis l’erreur grave de ne pas prendre en compte, dans le calcul des émissions de chaque pays, la quantité de CO2 produite par les puissances coloniales européennes dans les territoires qu’elles avaient colonisés.
En d’autres termes, les émissions des pays colonisés, qui comprennent presque toute l’Afrique, l’Inde, le Sri Lanka (anciennement Ceylan), l’Australie, les Antilles françaises et bien d’autres, ont été injustement imputées à leurs habitants.
« Pendant la période de colonisation, leur production de CO2 a augmenté, dans de nombreux cas de manière exponentielle, en raison des changements introduits par les colonisateurs – activités industrielles, minières, agricoles, création d’infrastructures et de services, expansion et développement des centres urbains, plus de ressources et donc plus de consommation, voyages… – et il est donc juste de les imputer aux puissances coloniales. »
La France voit son pourcentage d’émissions depuis 1850 augmenter de 51 %, les Pays-Bas de 181 %, le Portugal de 234 %, la Belgique de 33 % et l’Espagne de 12 %.
En parallèle, les émissions relatives des pays colonisés diminuent, tout comme celles des pays tels que le Japon et surtout la Chine, dont la production de CO2 était presque entièrement interne.
Le chiffre sur lequel insistent de nombreux commentaires à cette recherche est que les émissions des territoires sous domination coloniale du Royaume-Uni et des États européens augmentent de 28 % la contribution totale de l’Europe à la production de gaz polluants, portant ainsi sa part dans les émissions mondiales de 14,7 % à 18,7 %.
Les chercheurs affirment avoir calculé et être en mesure de dire même combien de CO2 chaque citoyen européen a produit jusqu’à présent, à la lumière des nouvelles données qui incluent les émissions dans les colonies,
et dans quelle mesure il est donc responsable du changement climatique présumé d’origine humaine et des phénomènes météorologiques adverses qui en découlent, subis en bien plus grande mesure par ceux qui en sont le moins responsables, les Africains.
Le « fardeau de l’homme occidental », chrétien de surcroit, devient chaque jour plus lourd…
Source nuova Bussola