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Un parvis profane pour honorer Notre Dame de Paris…où est Dieu dans tout ca ?

Mais que vient faire Clara Luciani dans une cérémonie qui devrait célébrer la grandeur spirituelle de Notre-Dame de Paris ?

Le 7 décembre 2024, la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris devrait marquer un moment solennel dans l’histoire de la France. Après l’incendie dévastateur de 2019, cette cérémonie est censée célébrer la gloire de Dieu dans un lieu emblématique du christianisme. Mais, à y regarder de plus près, ce qui se profile ne ressemble pas de près ou de loin à une véritable cérémonie qui célèbre la sacralité des lieux.

Lors d’un événement diffusé en mondiovision, un parvis profane, une profusion de célébrités et de chefs d’État pour la plupart non croyants ou issus d’autres religions, viendront prendre place dans des carrés VIP ou officiels pour assister à une cérémonie bis des Jeux Olympiques (le sacrilège en moins).

Où est Dieu dans tout cela ?

Je m’étonne chers lecteurs que l’Eglise et le diocèse de Paris représentés par Monseigneur Ribadeau -Dumas, recteur de la cathédrale, et Monseigneur Ulrich, archevêque de Paris se plient très docilement à ce genre de démonstration.

Pourquoi cette réouverture se transforme-t-elle en un show pour lequel il est aussi difficile d’être invité qu’à la Garden Party de l’Elysée ( quand elle existait encore).Bien que la consécration du nouvel autel et la messe solennelle de réouverture aient lieu le lendemain, n’aurait-il pas fallu organiser un événement plus en phase avec l’âme de l’édifice, témoin de la foi chrétienne ?

L’on commence à comprendre pourquoi le Pape François n’a voulu être associé à cette « réouverture paillettes » summum de la mondanité et sommet de la laïcité.

Notons que le programme annonce un concert et la venue de Clara Luciani !Mais que vient faire Clara Luciani dans une cérémonie qui devrait célébrer la grandeur spirituelle de Notre-Dame de Paris ?

La légèreté de ses chansons, traitant souvent de thèmes qui flirtent avec le wokisme le plus revendicatif, ne semble guère en phase avec la solennité d’un tel événement. L’on se prépare donc à une grand-messe laïque, où l’esprit chrétien et la transcendance ont été largement relégués au second plan.

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Une partie de l’esprit des lieux a disparu

Disons également que même si le travail de restauration de la cathédrale est époustouflant,une partie de l’esprit des lieux semble avoir disparu… en cause notamment la lumière, omniprésente, déversée dans la cathédrale de manière excessive. Ce n’est plus la lumière douce et tamisée qui régnait autrefois, créant une atmosphère de prière et de contemplation. Aujourd’hui, tout est éclairé de manière crue, tel un show-room Apple par un éclairage froid, presque clinique.

La lumière et le mobilier liturgique nous orientent plus vers un musée d’art moderne et le nouvel autel dénature l’essence même de ce lieu sacré. Conçu dans un style minimaliste, presque dépersonnalisé, il ressemble davantage à une verrue en bronze, évoquant une salle de banquet diplomatique, qu’à la table de l’office divin accueillant la Cène sacrée. Ce n’est pas là un hommage à la sainteté de Dieu, mais un reflet d’une époque où le sacré cède la place à une sorte de bien-pensance laïque, influencée par les valeurs les plus contemporaines, parfois jusqu’à l’absurde.Et que dire de ce reliquaire bling-bling de la Sainte couronne d’épine qui fait plus penser à une cible de tir à l’arc sur un stand de la foire du trône…l’harmonie est rompu donc l’esprit n’est plus là.

Il est difficile de ne pas voir dans cette transformation une dérive profonde, un reniement de l’essence même de Notre-Dame. Ce lieu, qui a vu naître l’histoire spirituelle de la France, est désormais traité comme un simple décor pour des célébrités et des politiciens, un lieu qui ne sert plus de refuge à la prière, mais qui est devenu le théâtre d’un spectacle mondialiste. L’âme chrétienne de la cathédrale, qui a traversé les siècles, semble aujourd’hui écrasée sous le poids des attentes politiques et sociétales.

Notre-Dame de Paris n’est pas seulement un monument historique. C’est un symbole de la grandeur de la foi chrétienne en France rayonnant dans le monde entier. Une France qui, jadis, s’est unie dans la prière à travers ce lieu sacré. Mais aujourd’hui, en célébrant la réouverture de cette cathédrale comme un simple événement de divertissement, la France semble renier ses racines chrétiennes, sa culture, et son histoire spirituelle. Ce qui devrait être un moment de recueillement et de sanctification devient une représentation vide de sens, où le sacré est relégué au rang d’accessoire.

Il est grand temps de remettre Dieu et la prière au centre de tout et de redonner à Notre-Dame de Paris son rôle de phare spirituel, loin des artifices et des compromissions.

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