Vendredi 18 avril 2025, vers 15h30, les fidèles catholiques de Beaucaire (Gard) célébraient en procession le chemin de croix du Vendredi saint, mémoire de la Passion du Christ. Pourtant, en plein cœur de la ville, un geste de violence est venu briser ce moment sacré.
Alors que les fidèles avançaient en silence derrière la croix, un homme s’est extrait du cortège et a giflé le prêtre célébrant, en pleine rue, sous les yeux stupéfaits des participants. Selon les informations relayées par France 3 Régions, l’agresseur aurait été repris après avoir fui les lieux. Le prêtre, choqué, aurait déposé plainte.D’après les premiers éléments de l’enquête, l’agresseur ferait partie de la communauté hispanique locale. L’acte aurait été motivé par une remarque du prêtre lui demandant de faire preuve de davantage de retenue pendant le cortège. Geste d’humeur ou réaction violente à un cadre liturgique mal compris ? L’enquête devra le déterminer.
Immédiatement alertées, les forces de l’ordre sont intervenues pour sécuriser la fin du chemin de croix ainsi que la messe de 18h célébrée dans la collégiale Notre-Dame-des-Pommiers. Cette église inscrite dans le patrimoine local, s’est transformé ce soir-là en forteresse protégée, le temps que les fidèles puissent, malgré tout, vivre les célébrations pascales en paix.
« Voir un prêtre agressé au cœur d’une procession du Vendredi saint, dans une ville de tradition chrétienne, est un signal particulièrement préoccupant », commente un paroissien interrogé sous couvert d’anonymat.
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Une seconde agression en Normandie
Le même jour, un prêtre a également été pris à partie à Lisieux, dans le Calvados. À la fin de l’office du matin, un homme a attrapé le célébrant par le col et l’a menacé de représailles. L’individu a récidivé l’après-midi, avant d’être finalement interpellé, placé en garde à vue, puis transféré au CHU de Caen pour une expertise psychiatrique.Ces deux agressions, survenues le même jour dans deux régions différentes de France, viennent alourdir une série d’actes hostiles envers les symboles et les ministres du culte chrétien. Comme l’a rappelé récemment la Conférence des évêques de France, « chaque agression contre un prêtre est une atteinte à la liberté religieuse et à la paix sociale ».
En cette fête de Pâques, qui célèbre la victoire du Christ sur la haine et la mort, la violence commise contre ceux qui proclament cette espérance est d’autant plus choquante. Les cloches sonnent, la Résurrection est proclamée, mais le corps ecclésial demeure blessé.