Le père Nandino Capovilla a été expulsé d’Israël pour des « considérations relatives à la sécurité publique, à la sûreté ou à l’ordre public ». Dans le contexte actuel de guerre , les autorités israéliennes appliquent des contrôles stricts afin de prévenir toute forme de trouble susceptible de déstabiliser la région.Israël redouble donc de prudence quant à l’entrée sur son territoire de personnalités dont les positions publiques peuvent être perçues comme sensibles.
Le père Capovilla s’est notamment fait connaître par son livre » sous le ciel de Gaza » , où il décrit la vie dans la bande de Gaza. Ses prises de position publiques, qui incluent une forte critique de la politique israélienne, ont vraisemblablement contribué à la décision des autorités israéliennes. Après son expulsion, il a écrit :
« Une seule ligne suffit pour dire que je vais bien, tandis que les autres doivent être utilisées pour demander des sanctions contre l’État qui […] bombarde mosquées et églises […] nous sommes arrivés à un génocide […] nous ne devons pas accepter tout ce qu’Israël dit. »Il a également insisté : « Ne parlons pas de moi, mais des sanctions qui devraient être appliquées à Israël pour ses erreurs et ses horreurs. » Dans une interview, il a également déclaré :
« C’est un désastre, cela vaut pour les petites choses mais aussi pour les grandes : comment est-il possible de penser qu’on tue des personnes qui font la queue pour du pain ? »
Il convient cependant de faire une distinction importante entre le témoignage religieux, qui relève d’une démarche purement spirituelle et d’un pèlerinage de foi , et le militantisme politique, qui implique des prises de position publiques et un engagement dans des causes spécifiques dans un contexte de guerre. Dans la situation géopolitique actuelle , Israël est très vigilant quant aux personnes qu’il autorise à entrer sur son territoire , notamment lorsqu’il soupçonne un engagement militant susceptible d’alimenter les tensions et une certaine désinformation.
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Par ailleurs, les autorités israéliennes se réservent le droit d’appliquer de fortes restrictions d’entrée à différents groupes ou individus, en se fondant sur des considérations de sécurité, qui ne sont pas toujours détaillées publiquement pour des raisons opérationnelles.Enfin, il est à noter que le pèlerinage de Pax Christi, dont Don Capovilla faisait partie, avait pour but de faire étape à Jérusalem, Bethléem et en Cisjordanie, des lieux de grande importance spirituelle mais aussi politique. Malgré son absence, ce pèlerinage se poursuit avec l’intention de favoriser le dialogue et la paix dans la région.
Cette affaire illustre la complexité des enjeux liés à la sécurité, à la liberté de circulation et à la liberté d’expression dans une région où les questions de paix et de conflit restent extrêmement sensibles.
