Monseigneur Vincent Jordy, vice-président de la Conférence des évêques de France (CEF), a soulevé la possibilité d’organiser un référendum sur la question de la fin de vie lors d’un entretien accordé à L’Humanité, lundi dernier.
Interrogé sur la nécessité de donner la parole aux Français face à l’influence grandissante de divers réseaux et lobbies, notamment sur un sujet aussi crucial, Monseigneur Vincent Jordy, également archevêque de Tours et porte-parole de la CEF sur la fin de vie, a déclaré :
« Ne faudrait-il pas donner la parole aux Français, sur un sujet aussi essentiel, par exemple sous la forme d’un référendum, comme l’avait évoqué le président de la République? »
Il a exprimé de nouveau son regret concernant les modifications apportées au texte discuté en séance publique à l’Assemblée nationale, soulignant que « les verrous sautent, comme nous l’avions annoncé ».
Monseigneur Vincent Jordy a également exprimé des doutes quant à l’efficacité de la future loi, en particulier en ce qui concerne les soins palliatifs, qu’il considère comme insuffisamment renforcés dans le plan décennal. Il a partagé ses préoccupations concernant d’éventuelles conséquences négatives de la loi, notamment en matière de prévention du suicide et d’élargissement des critères de fin de vie.
Le député communiste Pierre Dharréville, qui partage les réserves de l’archevêque Vincent Jordy à l’égard du texte, a également exprimé des critiques, soulignant notamment l’insuffisance du renforcement des soins palliatifs prévu dans le plan décennal.
« Si le calcul politique est de faire une réforme censée parler à la gauche, j’en discute farouchement le principe », a ajouté Pierre Dharréville, reconnaissant « nager contre le courant » sur ce sujet.