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Une église française en vente sur Le Bon Coin !

Photos de l'intérieur de l'église
Photos de l'intérieur de l'église
"Laissez libre cours à votre imagination pour ce bien très rare à la vente..."

Scandale et désolation ! L’église Saint-Édouard de Lens mise en vente pour 362 500 euros, une nouvelle qui choque et interpelle. Une maison de Dieu reléguée au rang d’un vulgaire bien immobilier sur une plateforme de petites annonces… sommes-nous tombés si bas ?

Depuis le 26 février dernier, l’annonce figure sur Le Bon Coin. Le diocèse d’Arras et la paroisse Saint-François d’Assise affirment avoir pris cette décision à contrecœur, faute de moyens. Mais comment en est-on arrivé là ? La question mérite d’être posée. La déchristianisation rapide de notre pays nous ramène au cas du Canada, où les églises sont bradées à tour de bras et transformées en restaurants, en salles de sport, voire en night-clubs ! Sommes-nous en train de suivre la même trajectoire ?

annonce Le Bon Coin

France 3 Regions parle d’un « étonnement général » et le père Jean-Marie Rauwel, curé de la paroisse concernée, avoue lui-même son malaise : « C’est un peu choquant. Les gens se disent, « ils n’ont pas fait ça quand même ?! » » Mais la réalité est bien là,la justification toute trouvée : les fidèles ont déserté, les finances sont exsangues et l’église, faute d’entretien, devient un fardeau trop lourd à porter pour le diocèse.

Désormais, l’église Saint-Édouard de Lens attend un acheteur, et l’on espère qu’il respectera le caractère sacré du lieu. Mais qui peut croire qu’un promoteur immobilier se souciera de la destination spirituelle de ces murs chargés d’histoire et de prières ? Va-t-on voir fleurir sur l’ancien autel des tables de bistrot ou des rayonnages de supermarchés ?

L’annonce du Bon Coin présente ce lieu de culte comme une simple « maison à vendre ». L’église, sanctuaire sacré, est ainsi reléguée à un simple bien immobilier, effaçant sa vocation première, celle d’être la maison de Dieu. À en croire le descriptif désolant, ce lieu de prière se voit réduit à une curiosité marchande :

« Nouveauté Cheztoit Immo !! Église idéalement située d’environ 539 m2 offrant de multiples possibilités.

Laissez libre cours à votre imagination pour ce bien très rare à la vente.

Contactez-nous pour de plus amples renseignements. »

annonce de l’agence immobilière

Mais le plus ahurissant reste les photographies publiées dans l’annonce. Elles dévoilent un autel encore en place, sur lequel repose toujours la nappe liturgique et même le lectionnaire ! La croix, signe du sacrifice du Christ, n’a pas été retirée, comme si l’on pouvait vendre avec indifférence un lieu où la présence divine a résidé pendant des décennies.

Comment le diocèse a-t-il pu laisser publier de telles images sans même prendre la peine de préserver la dignité du lieu ? Une église ainsi exposée aux enchères, sans le moindre effort pour en masquer la nature sacrée, ne fait que renforcer le sentiment de désarroi et d’abandon.

Vers un avenir à la canadienne ?

Cette situation dramatique n’est pas un cas isolé. En France, des dizaines d’églises sont menacées de fermeture, vendues ou détruites faute de fidèles et d’engagement des pouvoirs publics. Le Canada nous a montré la voie du délitement : une nation autrefois chrétienne qui a bradé ses églises comme de vulgaires marchandises, et qui a ensuite embrassé l’euthanasie de masse avec des conséquences effroyables. Devons-nous nous attendre au même avenir ? Une société qui renie ses églises peut-elle encore défendre la vie ?

Face à ce naufrage, l’heure est venue de réagir. Sommes-nous condamnés à voir nos églises devenir des lofts privés, des boîtes de nuit ou des entrepôts ? Allons-nous laisser nos lieux de culte tomber aux mains du marché, au mépris de leur vocation première ?

Il est urgent que les catholiques de France, attachés à leur patrimoine spirituel, se lèvent et refusent cette lente disparition. L’église Saint-Édouard de Lens est-elle un signal d’alarme ? Ou n’est-elle qu’une étape supplémentaire dans la longue chute d’une France déboussolée, qui oublie d’où elle vient et, bientôt, n’aura plus de lieux où prier ?

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