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Vers la disparition des noms chrétiens dans les vacances scolaires ?

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Cette controverse survenue au Conseil supérieur de l’Éducation le 1er octobre a mis en lumière une fracture culturelle profonde, un reniement affiché

C’est l’Union nationale inter-universitaire (UNI), organisation étudiante fondée en 1969 et connue pour défendre les racines culturelles et chrétiennes de la France, qui dénonce un amendement adopté le 1er octobre par le Conseil supérieur de l’Éducation. Celui-ci prévoit de remplacer les appellations « vacances de Noël » et « vacances de la Toussaint » par des termes jugés plus laïques. L’adoption d’un amendement visant à remplacer les appellations traditionnelles des vacances n’est pas une simple affaire de vocabulaire. C’est une tentative de plus pour déraciner la jeunesse française de l’histoire et de la mémoire spirituelle qui l’ont façonnée.

L’Union nationale inter-universitaire (UNI), en lançant une pétition, a raison de dénoncer cette dérive. Les noms de ces fêtes rappellent que la France a été marquée par le christianisme, non seulement comme religion, mais aussi comme culture, comme tradition vivante, comme matrice de son identité. Effacer Noël, Pâques ou la Toussaint, c’est nier l’évidence : ces fêtes structurent encore aujourd’hui le calendrier, les familles et la mémoire collective.

L’argument invoqué par certains syndicats, selon lequel la neutralité exigerait une suppression des références chrétiennes, est trompeur.La laïcité, dans sa définition véritable, n’est pas l’oubli ni la négation des racines de la nation. Elle est la liberté de conscience pour tous, dans le respect d’une histoire qui ne peut être réécrite.

Au-delà de la dimension religieuse, ces fêtes sont aussi des repères culturels, historiques et sociaux. Noël, la Toussaint ou Pâques ne sont pas seulement des moments liturgiques, mais des jalons de la mémoire nationale : ils structurent la littérature, l’art, la musique et les traditions populaires françaises. Même pour les familles non croyantes, Noël reste un temps de rassemblement, de fraternité et de générosité. La Toussaint, elle, est un moment de souvenir et d’unité autour des défunts. Supprimer ces appellations, c’est réduire les vacances scolaires à de simples congés administratifs, privés de sens, alors qu’elles constituent depuis des siècles des repères anthropologiques universels. Comme l’a montré la polémique européenne en 2021, lorsque la Commission avait envisagé de remplacer le mot « Noël » par « vacances », la société rejette ces tentatives d’effacement, perçues comme une atteinte à son identité.

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Il y a quelques jours le pape Léon XIV lui-meme a rappelé avec force dans son discours au Consistoire :

« Le jubilé nous invite aussi à penser à nos racines : à la foi reçue de nos parents, à la prière persévérante de nos grands-mères égrenant les grains du rosaire, à leur vie simple, humble et honnête qui, comme un levain, a soutenu tant de familles et de communautés. »

Cet appel résonne particulièrement dans le contexte français : une jeunesse privée de repères spirituels et culturels est une jeunesse fragilisée. Préserver le nom des fêtes chrétiennes dans le calendrier scolaire, ce n’est pas imposer une croyance, mais transmettre une mémoire.En ce sens, la pétition de l’UNI constitue un acte de résistance face à une idéologie qui cherche à effacer plutôt qu’à reconnaître. Défendre le nom des fêtes chrétiennes dans l’école, c’est défendre la continuité historique de la France, son enracinement, et la possibilité pour les jeunes générations de comprendre d’où elles viennent pour mieux construire leur avenir.

Intégralité du texte de la pétition

« Ce matin, lors de la première séance du Conseil supérieur de l’Education, le syndicat FSU-SNUipp a proposé dans le cadre des discussions sur le calendrier scolaire, un amendement réclamant le changement de nomination des vacances des écoliers et étudiants français.

Selon eux, le terme de « vacances de Noël » ou « vacances de la Toussaint » n’est plus adéquat pour l’éducation nationale aujourd’hui. Cet amendement a été adopté à 44 voix pour face à seulement 7 contre, dont celle de l’UNI. Derrière cette rhétorique qui se veut laïque et universaliste, se cache réellement de vieilles lunes gauchistes qui visent à effacer les racines chrétiennes de la France, ses traditions et son histoire. Oui, la Toussaint, Noël, Pâques sont des fêtes chrétiennes qui font partie intégrante de l’Histoire de France. Vouloir les faire disparaître c’est à nouveau priver de repères notre jeunesse.

L’UNI refuse d’abandonner l’ancrage de nos racines, c’est pourquoi nous lançons une pétition pour alerter le Ministère de l’Education nationale sur le danger que fait courir cette idée pour la jeunesse. »

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