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[VIDEO] Italie : une « femme prêtre » s’introduit tel un voleur dans la basilique de Lorette

capture écran - DR
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Tel un voleur entrant dans un lieu sacré sans y être invitée, une femme vêtue d’une aube et d’un col romain a participé à une messe dans la basilique de la Sainte Maison de Lorette, aux côtés de prêtres catholiques, lors d’une célébration présidée par plusieurs évêques

C’est un geste d’une gravité inédite, qui jette la confusion sur la nature du sacerdoce et trahit la dignité de l’Eucharistie.A Lorette, le 28 juillet dernier , dans la basilique de la Sainte Maison, les évêques des Marches célébraient la messe du Jubilé des jeunes de leur région. Au cœur de cette liturgie solennelle, un fait inhabituel a interpellé de nombreux fidèles : une femme, portant une aube blanche et un col ecclésiastique, est apparue dans la procession d’entrée aux côtés de prêtres catholiques. Tout au long de la célébration, elle a été présente dans le sanctuaire, participant activement à plusieurs gestes de la liturgie, notamment en étendant les mains durant la prière eucharistique, à la manière d’un concélébrant.

C’est notre confrère du média italien La Nuova Bussola Quotidiana qui nous indique que cette femme, dont l’identité n’a pas été précisée, semble appartenir à une confession protestante, probablement luthérienne. Si tel est le cas, sa présence dans un rôle quasi liturgique constitue une infraction grave au droit canon, en particulier au canon 908, qui interdit toute concélébration avec des ministres non catholiques. En effet, les Églises issues de la Réforme ne possèdent ni sacerdoce valide, ni succession apostolique, et leurs ministres ne peuvent donc être reconnus comme ayant un rôle sacerdotal dans la célébration eucharistique catholique.

L’Église catholique enseigne de façon définitive que l’ordination sacerdotale est réservée aux hommes. Cette doctrine a été rappelée solennellement par saint Jean-Paul II dans sa lettre apostolique Ordinatio Sacerdotalis, en ces termes : « Afin qu’il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance, je déclare que l’Église n’a en aucune manière le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale à des femmes, et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l’Église » (n. 4). Aucune circonstance, fût-elle œcuménique, ne peut donc justifier une participation féminine à un geste liturgique qui relève exclusivement du sacerdoce ministériel masculin.Ce n’est pas la première fois qu’un tel événement se produit. En février dernier au Brésil, une femme anglicane vêtue d’une aube et d’une étole avait été vue lors d’une messe d’installation épiscopale, allant jusqu’à se communier elle-même à l’autel. À Lorette, le scénario semble rejoué, à ceci près qu’aucune auto-communion n’a été filmée. Mais la confusion reste entière. Le simple fait de faire apparaître un ministre non catholique, en tenue liturgique, dans la procession d’entrée et au cœur de l’action liturgique, trouble la perception des fidèles et donne l’impression d’une unité ecclésiale déjà acquise, alors qu’elle ne l’est pas.

Comme le rappelait Benoît XVI dans Sacramentum Caritatis, l’Eucharistie n’est pas un instrument de dialogue, mais la manifestation visible d’une communion déjà réalisée. Il écrivait : « Le respect que nous devons au sacrement du Corps et du Sang du Christ nous empêche d’en faire un simple moyen pour atteindre une unité qui n’est pas encore réalisée ». Ce respect a été profondément trahi lors de la célébration de Lorette.

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On peut s’interroger sur la responsabilité des autorités présentes. Même en supposant leur ignorance quant aux gestes précis de la femme concernée, sa simple présence dans la procession, en tenue ecclésiastique, aurait dû susciter une réaction immédiate. Il en va de la clarté de la foi, du respect des sacrements, et du devoir de vigilance des pasteurs.

Car l’unité chrétienne ne se construit ni dans la confusion, ni dans les simulacres. Et la participation d’une femme à un rite réservé aux prêtres ordonnés ne saurait en aucun cas être considérée comme un progrès. Ce n’est ni la voie de la vérité, ni celle de la fidélité au Christ, souverain prêtre, qui n’a appelé que des hommes à partager son sacerdoce ministériel.Enfin, il faut le dire clairement, ces revendications féministes que certains souhaitent transposer à la doctrine chrétienne ne sont que l’expression d’une idéologie sociologique, limitée à une conception purement terrestre du progrès. Elles postulent que la parité homme-femme serait une condition sine qua non de toute participation sociale légitime. Mais Dieu, faut-il le rappeler, n’est pas tenu par les critères des modes contemporaines. Il est un peu plus grand que cela, infiniment plus libre aussi. Le comprennent-elles ?

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