Elles ne s’y attendaient pas, mais elles ont enflammé Internet. Deux religieuses brésiliennes de la congrégation Copiosa Redenção, Sœur Marizele Cassiano et Sœur Marisa de Paula, sont devenues virales après une performance inattendue diffusée à la télévision catholique. Leur passage sur la chaîne Pai Eterno, animée par le diacre Giovane Bastos, a surpris bien au-delà des fidèles habitués.
Invitées à témoigner de leur vocation, Sœur Marizele a entonné un refrain — « Vocação, ooh » — avant de se lancer dans un beatbox entraînant. À ses côtés, Sœur Marisa n’a pas hésité à se lever pour danser, bientôt rejointe par le diacre lui-même. Une scène peu ordinaire dans le paysage audiovisuel catholique, qui a déclenché des milliers de réactions enthousiastes, amusées ou perplexes.
Fondée en 1989 à Ponta Grossa, dans le sud du Brésil, la congrégation Copiosa Redenção (« En Lui, la rédemption abonde ») s’est développée à partir d’un appel reçu par le père Wilton Moraes Lopes lors d’une retraite de jeunes. Face à une adolescente déposant de la drogue sur l’autel pendant l’adoration, le prêtre ressent l’injonction divine : « L’œuvre que je veux de toi est celle-ci : la récupération des jeunes dépendants. » De là naîtra une communauté dédiée à la prière et à la réinsertion des toxicomanes, avec aujourd’hui six centres thérapeutiques et deux maisons de réinsertion.
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Loin de toute stratégie marketing, les deux sœurs vivent leur vocation musicale avec sérieux. Sœur Marizele, originaire du Paraná, a ressenti dès ses débuts un appel particulier à évangéliser par la musique. Elle a d’ailleurs enregistré un album de chants religieux intitulé Celebrar a Redenção, incluant plusieurs compositions personnelles. Quant à Sœur Marisa, 41 ans, elle affirme avoir reçu très jeune la conviction que Dieu l’appelait à cette vie.
Mais c’est bien leur prestation à la fois joyeuse et décalée qui a attiré l’attention des médias internationaux, d’ABC News à The Times of India en passant par People et The View. Le clip partagé par le diacre Bastos sur Instagram a été vu près de 250 000 fois.
Faut-il y voir un signe d’évangélisation moderne, une heureuse spontanéité ou une stratégie virale bien rodée ? Ou bien, plus simplement, est-ce la curiosité de voir deux religieuses se trémousser qui attire les foules ? Le décalage amuse, certes… mais est-ce bon ? C’est amusant, oui. Mais est-ce vraiment ce dont l’Église a besoin ?
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