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[ VIDEO] Le cardinal Zuppi et le cardinal Burke ensemble en procession avec les fidèles traditionalistes : un signe des temps ?

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Le cardinal italien Matteo Zuppi, figure influente de l’Église ( proche du pape François) connu pour ses positions souvent contestées sur les questions morales et pastorales, assistait hier soir à des vêpres célébrées selon le rite tridentin

Sa participation, aux côtés du cardinal Raymond Burke, marque peut-être un tournant symbolique dans les relations entre progressistes et traditionalistes au sein de l’Église.Hier soir, le cardinal Matteo Zuppi a quitté en procession l’église Sainte-Marie-des-Martyrs après des vêpres célébrées selon le missel de 1962. L’église était comble, des fidèles s’entassaient jusque sur le parvis, témoignant d’une ferveur profonde et d’une émotion contenue.

La cérémonie marquait l’ouverture du pèlerinage annuel Ad Petri Sedem, qui rassemble chaque année à Rome des fidèles attachés à la messe en latin, venus de plus de cent pays pour témoigner de leur fidélité au Siège de Pierre.La présence du cardinal Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne, a surpris. Ce prélat, souvent perçu comme l’un des visages du courant pastoral cher au pape François, s’est distingué ces dernières années par ses positions jugées ambiguës sur la morale sexuelle et sur l’accompagnement pastoral des personnes LGBT, notamment depuis la publication du document Fiducia supplicans. Qu’un tel cardinal ait choisi de se joindre à une liturgie tridentine, dans un cadre profondément enraciné dans la tradition, relève d’un geste fort, que beaucoup interprètent comme un signe d’ouverture.

Rappelons que a messe selon le rite ancien retentira de nouveau dans la basilique Saint-Pierre ce samedi 25 octobre à 15 heures. Le cardinal Raymond Leo Burke célébrera la messe solennelle à l’autel de la Chaire, au cœur du Vatican.Le Popolo Summorum Pontificum, organisateur de l’événement, regroupe prêtres et fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain. Leur objectif n’est pas de s’opposer à la réforme liturgique, mais de préserver un patrimoine spirituel multiséculaire, qu’ils considèrent comme un trésor pour l’Église universelle.Pour beaucoup, la présence du cardinal Zuppi, proche de François et symbole d’un catholicisme progressiste, constitue un signe d’écoute et une main tendue. Dans un contexte marqué par les restrictions de Traditionis custodes, ce geste semble ouvrir la voie à un climat plus apaisé.C’est une facon de reconnaitre que la fidélité des traditionalistes demeure vivante et reconnue par l’Eglise toute entière . Bien qu’ils représentent une minorité dans l’ensemble du monde catholique, leur dévotion, leur discipline et leur amour de la liturgie continuent d’enrichir la vie ecclésiale, elle est un pilier de l’Eglise éternelle.

« La tradition n’est pas un musée, mais une source vivante« , cette phrase raisonne aujourd’hui plus que jamais et dans sa grande sagesse, le cardinal Sarah a également insisté sur la nécessité de l’ »inclusion liturgique » : « Tous sont enfants de Dieu, et pour tous, l’Église est une mère. » et regrettait que la messe ait été transformée en » champ de bataille ».

Ces paroles résonnent puissamment à la lumière de la soirée romaine. Rien ne justifie l’exclusion des fidèles attachés à la liturgie ancienne, pourvu qu’ils demeurent en communion avec l’Église et le Successeur de Pierre. Leur place est au cœur, non à la marge.Hier soir, à Rome, ce n’est pas seulement une procession que les fidèles ont vue passer. C’est peut-être le début d’une réconciliation attendue. Un cardinal réputé progressiste, priant avec ceux qu’on disait marginalisés, sous le regard bienveillant du Siège de Pierre : voilà un signe des temps, humble mais profond.

Dans un monde fragmenté et une Église parfois blessée par ses propres divisions, la procession du cardinal Zuppi a offert l’image d’une Église qui ne renonce pas à être une, catholique et apostolique, où, au-delà des tensions, tous demeurent enfants du même Père et membres d’une même Mère.Et peut-être, dans le silence recueilli de ces vêpres, Rome a-t-elle entrevu le commencement d’une paix liturgique nouvelle.

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