En Italie, Noël demeure au cœur de la vie publique. À l’occasion de la Nativité, la présidente du Conseil Giorgia Meloni a adressé un message de vœux explicitement enraciné dans la tradition chrétienne du pays, rappelant le rôle spirituel, culturel et historique de cette fête dans la vie nationale. S’adressant sur X à l’ensemble de ses concitoyens, la présidente du Conseil a tenu à inclure toutes les situations de vie, « ceux qui vivent Noël en famille, ceux qui le célèbrent en travaillant, ceux qui sont sereins, ceux qui portent une préoccupation dans le cœur, ceux qui fêtent, et ceux qui cherchent simplement un moment de paix ». Elle a rappelé que Noël renvoie à ce qui « nous rappelle, plus que tout, ce qu’est le Saint Noël ».
Au cœur de son message, Giorgia Meloni est revenue sur un symbole central de la tradition chrétienne italienne, la crèche. Reprenant une formule déjà employée par le passé, elle a affirmé : « Il y a des années, je vous ai dit : prenons le petit berger et faisons la révolution de la crèche, et je le pense encore ». La crèche, a-t-elle souligné, « n’impose rien à personne », mais elle « raconte une histoire, garde des valeurs et rend les racines plus profondes ». Elle a ajouté qu’« une nation qui connaît ses propres racines est une nation qui n’a peur ni du dialogue, ni de l’avenir », présentant ainsi l’héritage chrétien comme un socle de confiance plutôt que comme un facteur de fermeture.
La cheffe du gouvernement a également insisté sur la portée universelle du message de Noël. « Que l’on croie ou non, ce symbole parle de dignité, de responsabilité, de respect de la vie et d’attention aux plus fragiles », a-t-elle déclaré, rappelant que ces valeurs ont façonné la communauté nationale et qu’elles méritent d’être préservées, sans être mises de côté par effet de mode ou par crainte.Giorgia Meloni a également invité les Italiens à être fiers de cet héritage et du « message universel d’amour et de paix » porté par la fête de la Nativité. Elle a conclu en souhaitant que Noël puisse offrir à chacun « un peu de lumière, de calme et de force », qu’il soit « un temps pour se retrouver » et pour « regarder l’avenir avec confiance », sans oublier ceux qui ont besoin d’aide ni « qui nous sommes ».
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Ce message, assumé de la Cheffe du gouvernement italien contraste avec l’effacement des vœux de Noël dans le discours public de certains pays européens, notamment en France, où la référence explicite à la Nativité est devenue rare voir inexistante. Ce silence interroge, tant l’histoire de la France comme celle de l’Italie ont donné à l’Église certains de ses plus grands saints.L’Italie a offert des figures spirituelles majeures telles que saint François d’Assise, sainte Catherine de Sienne et saint Padre Pio, tandis que la France a vu naître saint Jean-Marie Vianney, sainte Thérèse de Lisieux et sainte Jeanne d’Arc.
Dans ce contexte, les vœux de Noël de Giorgia Meloni apparaissent comme le rappel tranquille et assumé d’un héritage chrétien partagé, spirituel et culturel, qui a profondément marqué l’histoire de l’Italie et de l’Europe et continue de donner son vrai sens à la fête de la Nativité.
