Il s’agit prétendument d’une église, bien que son caractère puisse être largement remis en question – une église qui semble avoir été transplantée au milieu d’une autoroute, comme une aberration architecturale.
L’agence d’architecture Schneider+Schumacher, dont les choix créatifs suscitent des interrogations, est établie à Francfort, et c’est de là que cette église d’autoroute tire son inspiration. Ils prétendent s’être inspirés de l’icône générique d’une église qui orne les panneaux routiers en Allemagne.
Cela soulève la question de savoir pourquoi une église serait conçue pour imiter un panneau de signalisation
La soi-disant église est située au-dessus de l’autoroute A 45, une artère congestionnée, et est juxtaposée à un ensemble hétéroclite comprenant une station-service, un hôtel sans doute douteux et un fast-food miteux.
On se demande quelle signification religieuse ou spirituelle peut bien être associée à un tel environnement profane et bruyant.
L’extérieur de l’édifice est un mélange discordant de formes blanches et anguleuses, rappelant davantage les panneaux de signalisation routière que les attributs d’une église traditionnelle. Une telle conception crée un décalage étrange, donnant aux visiteurs une sensation de confusion et de désorientation à mesure qu’ils s’approchent, quelle que soit la direction d’où ils viennent.
À l’intérieur, l’absurdité continue avec une structure en bois grillagée en forme de dôme. Soixante-six nervures de lamelles orientées sont censées évoquer une ambiance spirituelle, mais on peut se demander si elles réussissent à le faire ou si elles ajoutent simplement à l’étrangeté de l’ensemble. Les puits de lumière, peut-être la seule caractéristique sensée de cette conception, essaient en vain de chasser l’atmosphère peu engageante. Cela dit, même leur lumière naturelle ne parvient pas à éclairer le caractère douteux de l’autel minimaliste qui trône en son centre.
En somme, cette église d’autoroute, fruit d’une interprétation conceptuelle discutable semble destinée à susciter plus d’interrogations que d’adoration.
