Fondatrice de la congrégation de Notre-Dame (+ 1700)
Née le 17 avril 1620 à Troyes, Marguerite est la sixième d’une fratrie de douze enfants. À l’âge de 19 ans, suite au décès de sa mère, elle ressent une transformation spirituelle profonde lors d’une procession en l’honneur de Notre Dame du Rosaire. Cet événement la conduit à rejoindre la Congrégation externe de Troyes un an plus tard.
En 1642, elle prend connaissance de la fondation de Ville-Marie (Montréal) au Canada, ce qui éveille en elle le désir d’une mission religieuse. Quelques années après, la Vierge Marie lui apparaît personnellement, lui disant : « Va, je ne t’abandonnerai pas. » C’est ainsi qu’en 1653, elle se rend à Montréal, devenant l’âme de la colonie. Elle initie la construction d’une chapelle dédiée à Notre-Dame du Bon Secours et ouvre la première école de la région. Par la suite, elle crée une Congrégation externe afin d’assurer l’éducation religieuse des femmes et des jeunes filles. Ce faisant, elle jette les bases d’un système éducatif et d’actions sociales qui s’étendra à travers tout le pays. Ses réalisations lui valent le titre de cofondatrice de l’Église du Canada.
Après avoir renforcé sa mission en France, la Congrégation Notre Dame voit ses Constitutions religieuses approuvées en 1698. Marguerite Bourgeoys décède le 12 janvier 1700, laissant derrière elle 40 religieuses pour poursuivre son œuvre. Aujourd’hui, la congrégation Notre Dame compte plus de 2 600 sœurs. Marguerite Bourgeoys a été béatifiée en 1950 par Pie XII et canonisée en 1982 par Jean-Paul II.
Son héritage perdure au travers du Centre culturel Marguerite Bourgeoys dans le diocèse de Troyes, ainsi que grâce à de nombreuses institutions et hommages à travers le Canada. Elle fut une pionnière audacieuse, une figure inspirante qui a transcendé les barrières de race et de classe sociale, témoignant d’un amour égal envers tous, y compris les enfants autochtones, qui deviendront plus tard des membres de sa congrégation religieuse.
