Le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et proche conseiller du pape François, fait face à de nouvelles allégations d’agressions sexuelles dans le cadre d’une action collective contre le Diocèse de Québec. Ces accusations remontent à la période entre 1987 et 1988, lorsque la présumée victime était âgée de 17 ans.
Les actes présumés se seraient produits lors de rencontres bibliques auxquelles la jeune femme participait avec sa famille très pieuse. L’accusation indique que le Cardinal Lacroix aurait isolé la victime derrière une porte close et aurait commis des gestes de nature sexuelle.
Le juge Bernard Godbout avait autorisé en mai 2022 une action collective visant le diocèse de Québec. Jeudi, les avocats représentant les victimes ont déposé une demande pour que l’action collective soit élargie au Séminaire de Québec, à l’Œuvre du Grand Séminaire de Québec, au collège François-de-Laval (anciennement le Petit Séminaire de Québec) et à l’Assurance mutuelle des fabriques de Québec.
La victime, aujourd’hui dans la cinquantaine, aurait gardé le silence par crainte de faire du tort à ses parents, des fervents catholiques. L’avocat , Maitre Alain Arsenault qui pilote l’action collective, explique que le Cardinal aurait demandé à la victime de ne rien dire à personne, surtout pas à ses parents, en insinuant que cela pourrait affecter la mère, une catholique dévouée. La révélation des faits est survenue après le décès de la mère de la présumée victime.
L’attachée de presse de l’archevêque, Valérie Roberge-Dion, a réagi par le biais d’une déclaration envoyée aux médias en fin de journée jeudi:
« Nous sommes encore sous le choc, en train d’essayer de comprendre les nouveaux développements dans le dossier de l’action collective, a-t-elle écrit. Différentes versions sont véhiculées par rapport aux faits qui seraient reprochés au cardinal Lacroix. Nous tentons de comprendre et nous serons en mesure de commenter plus tard. »
Le cabinet Stein Monast, qui représente le diocèse de Québec, a refusé de réagir aux allégations visant le cardinal Lacroix.
Ces nouvelles allégations viennent s’ajouter à une action collective qui comptait déjà 101 victimes en 2022 et qui regroupe désormais 147 victimes présumées, dont le cardinal lui-même, âgé de 66 ans.
Le nom du cardinal Lacroix était également évoqué ces derniers mois comme un possible successeur du pape François.
Selon le cabinet Arsenault Dufresne Wee, qui représente les victimes, des négociations ont eu lieu entre les parties en cause en 2022 et en 2023. Ces pourparlers n’ont toutefois pas abouti à une entente pour des raisons qui demeurent secrètes en vertu des engagements de confidentialité prévus au code de procédure.
Source Le Journal de Montréal