Depuis 2000 ans

Stéphane Bern s’inquiète de la « déchristianisation de la France »

Stéphane Bern - Capture Youtube
Stéphane Bern - Capture Youtube
Le présentateur constate que "les Français sont moins attachés à la religion" et dit avoir "le sentiment de vivre dans un pays en ruines".

Dans un entretien accordé aux lecteurs du Dauphiné Libéré et Vaucluse Matin, Stéphane Bern a exprimé son inquiétude face à l’état de la France, qu’il décrit comme un pays en déclin. L’animateur et écrivain a déclaré qu’il ressentait une « déchristianisation de la France » et que les Français semblaient de moins en moins attachés à la religion. Selon lui, le constat est sans appel : « Les Français vont moins dans les églises ».

Le présentateur de « Secrets d’histoire », également conseiller municipal dans l’Eure-et-Loir, dresse un tableau particulièrement sombre de la situation. « J’ai le sentiment de vivre dans un pays en ruines » a-t-il affirmé, ajoutant : « Les gens sont désespérés. Ils aiment leur village, ils aiment leur patrimoine. Et ils voient que rien n’avance ».

« L’État ne répond pas »

Stéphane Bern a également réagi aux propos de l’ancienne ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, qui avait déclaré qu’il faudrait se résoudre à la destruction d’une église sur sept en France. « Eh bien non ! Non, parce que c’est un aveu d’échec et ça pose un vrai problème » a-t-il rétorqué.

Dans un livre paru en 2023, Roselyne Bachelot avait soutenu qu’il serait impossible de sauver certains édifices religieux, notamment ceux du XIXe siècle. Cette affirmation avait suscité des critiques, dont celle de Stéphane Bern. Ce dernier, à l’origine du loto du patrimoine, qui a permis la sauvegarde de 950 sites en péril, déplore le manque de réponse de l’État. « (Les gens) font appel à l’État, mais l’État ne répond pas. Et donc ils se tournent vers moi » a-t-il déclaré, révélant qu’il lui arrivait de se retrouver débordé. « Un dimanche, j’ai passé ma journée à répondre à des courriers du genre : l’église de mon village s’est effondrée, qu’est-ce que vous pouvez faire ? »

Issu d’une famille juive ashkénaze, Stéphane Bern n’a jamais caché son attachement à la religion catholique. « J’aime la pompe, l’encens, je vais à la messe sans communier », expliquait-il à Libération en 2000, écartant toutefois la possibilité de se convertir : « Je n’ai pas assez de religion pour en changer ».

Lire aussi

Recevez chaque jour notre newsletter !